Investing.com -- Dans une note datée de lundi, les analystes d'UBS ont abaissé la note de Porsche Automobil Holding SE à "Vendre" par rapport à une position antérieure "Neutre".
La note mentionne un objectif de prix réduit pour Porsche SE, désormais fixé à 32 € par action, contre 42 €, reflétant les modèles financiers révisés d'UBS pour ses principales participations, Volkswagen (ETR:VOWG_p) Group et Porsche AG (ETR:P911_p).
UBS souligne les défis que posent la croissance des revenus et la rentabilité des investissements de base de Porsche.
Malgré la stabilisation prévue du chiffre d'affaires à 39 milliards d'euros pour Porsche AG en 2025, les marges bénéficiaires d'exploitation devraient s'améliorer légèrement pour atteindre 14,6 % par rapport aux niveaux actuellement déprimés.
Cette croissance limitée contraste avec les attentes d'une reprise robuste typiquement associée à l'évaluation de luxe de Porsche.
Les analystes ont mis en évidence des problèmes d'exécution persistants, une faible discipline en matière de coûts et une structure de gouvernance sous-optimale comme principaux obstacles à la performance.
Les perspectives financières de Volkswagen ne font qu'exacerber les inquiétudes. UBS a maintenu sa note de "vente" sur VW, révisant son objectif de prix pour les actions préférentielles de VW à 75 euros, contre 84 euros auparavant.
La restructuration complexe du groupe en Allemagne et les charges potentielles au quatrième trimestre devraient peser sur les paiements de dividendes, une source de revenus essentielle pour Porsche SE.
UBS prévoit une réduction de plus de 50 % du dividende par action de VW, qui passerait à 4 euros, ce qui pèserait encore plus sur les revenus de Porsche SE au titre des dividendes.
En outre, la stabilité financière de Porsche SE semble menacée. L'endettement net élevé de la société holding (5,1 milliards d'euros) et la décote de 30 % de la valeur de l'actif net sont considérés comme injustifiés compte tenu des vents contraires.
Les analystes s'inquiètent de la capacité de Porsche SE à gérer les pressions de refinancement à partir de 2027, en particulier à la lumière de la baisse des dividendes de ses principaux investissements.
L'évaluation révisée d'UBS met en évidence des perspectives peu encourageantes pour Porsche SE, en raison de la diminution des prévisions de croissance de ses actifs sous-jacents et de ses inefficacités structurelles.
Porsche SE a besoin de Volkswagen et de Porsche AG pour obtenir de meilleurs résultats, notamment en termes de dividendes. Dans le cas contraire, l'avenir s'annonce sombre.