Les Bourses européennes ont plongé en clôture vendredi, Paris, Londres et Francfort touchant même leur plus bas de l'année, plombées par la mauvaise conjoncture européenne et la dissémination du virus Ebola.
La Bourse de Francfort a lâché 2,4%, tandis que Paris perdait 1,64% et Londres 1,43%, les trois places européennes clôturant à leur plus bas niveau de l'année.
"Encouragés par les faibles indicateurs allemands, l'avancée de l'organisation Etat islamique (en Irak), la peur d'Ebola et les craintes d'une mauvaise saison des résultats, les vendeurs ont une novuelle fois réussi à enfoncer le Dax sous les 9.000 points", une barre symbolique, a résumé Andreas Hürkamp, un analyste de Commerzbank.
"Les marchés ont réagi au net affaiblissement des données économiques en Allemagne (...), la locomotive de l'Europe ne parvient pas à tirer le reste du continent vers la reprise et semble plutôt entraînée vers la récession par ses voisins", a expliqué Alastair McCaig, analyste chez IG.
Les marchés digèrent en effet une série de chiffres de mauvaise facture en Allemagne qui font planer le doute sur la capacité du pays à stimuler à lui seul l'ensemble de l'économie européenne.
"Le contexte géopolitique compliqué est aussi toujours présent, avec comme nouveauté un avant-goût de crainte face à une situation qui pourrait empirer du côté du virus Ebola", a souligné Mikaël Jacoby, responsable du trading Europe continentale de Oddo Securities. "Que les peurs soient justifiées ou non", il faut se rappeler que le virus du Sras "avait plongé les indices boursiers dans les abîmes", a-t-il rappelé.
"La décision de demander aux douaniers britanniques de faire des contrôles pour détecter des signes d'Ebola a déclenché une nouvelle vague de vente des actions des compagnies aériennes, des groupes hôteliers et des secteurs du voyage", a ajouté Alastair McCaig.
"Et il n'y a aucun catalyseur positif à l'horizon pour remonter la pente", a relevé M. Jacoby.
L'agenda était effectivement dénué de rendez-vous macroéconomique de premier plan.