BERLIN (Reuters) - Volkswagen (DE:VOWG_p) commencera à exporter des voitures en Iran en août, 17 ans après avoir quitté le pays, ce qui pourrait aider le constructeur allemand à réduire sa dépendance sur des marchés volatils comme la Chine et le Brésil.
Volkswagen a signé un accord avec le groupe iranien Mammut Khodro, qui importera des Tiguan et des Passat, deux modèles de la marque VW, en se concentrant sur la région de Téhéran, a déclaré le constructeur automobile mardi.
Après le scandale du "dieselgate" qui lui a coûté des milliards d'euros, le premier constructeur automobile européen cherche à conquérir d'autres marchés tout en investissant sur la voiture électrique et les nouveaux services de mobilité.
Les livraisons du constructeur à la Chine, son plus grand marché, qui représente plus d'un tiers de son chiffre d'affaires, ont baissé de 3,3% entre janvier et mai, à 1,51 million de véhicules. Ses ventes au Brésil ont elles reculé de 1,9% à 116.600 voitures.
VW essaie de rattraper ses concurrents français PSA (PA:PEUP) et Renault (PA:RENA), qui sont revenus en Iran depuis l'accord conclu en juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances internationales, qui encadre les activités nucléaires de la République islamique en échange d'une levée ou d'un allègement de sanctions commerciales à son encontre.
"Nous renforçons une fois de plus notre présence internationale", a déclaré Anders Sundt Jensen, responsable du projet de VW pour l'Iran, dans un communiqué.
Le groupe de Wolfsburg a quitté l'Iran en 2000.
Les ventes annuelles sur le marché iranien devraient atteindre trois millions de véhicules à moyen-long terme, a précisé VW, citant des estimations du gouvernement iranien.
(Andreas Cremer; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)