par Noel Randewich et Ankika Biswas
(Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse mardi alors que la hausse des prix du pétrole a accentué les inquiétudes sur les pressions inflationnistes persistantes en amont de la publication cette semaine de données clé sur les prix, tandis qu'Oracle (NYSE:ORCL) a pesé après avoir fait état de prévisions moroses.
L'indice Dow Jones a cédé 0,05% à 34.645,99 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 0,57% à 4.461,91 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 1,04% à 13.773,62 points.
En hausse de plus de 1%, les prix du pétrole ont confirmé leur tendance récente et alimenté l'hypothèse que la persistance de l'inflation pousse la Réserve fédérale américaine (Fed) à maintenir des taux d'intérêt élevés plus longtemps qu'attendu, des indicateurs ayant souligné la résilience de l'économie.
"Les gens s'inquiètent un petit peu de la remontée plutôt agressive des prix de l'énergie ces dernières semaines, et cela donne lieu à quelques préoccupations pour l'horizon jusqu'à novembre", mois lors duquel certains investisseurs anticipent que la Fed relèvera à nouveau les taux d'intérêt, a commenté Thomas Hayes, président de Great Hill Capital LLC.
Avant cela, la banque centrale américaine se réunira la semaine prochaine. La quasi-totalité des traders s'attendent à ce que la Fed décide d'une pause dans son cycle de resserrement monétaire.
Les investisseurs attendent la publication mercredi des prix à la consommation aux Etats-Unis puis, jeudi, des prix à la production, pour trouver des indices sur les futures décisions de la Réserve fédérale.
"Tous les éléments que nous aurons d'ici à la réunion de novembre (de la Fed) seront importants, particulièrement ceux liés à l'inflation", a déclaré Art Hogan, stratégiste de marché chez B Riley Wealth, soulignant l'importance des données sur les prix à la consommation.
Autre décision attendue, celle de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait annoncer jeudi qu'elle maintient ses taux d'intérêt à leur niveau actuel, après neuf hausses consécutives.
Oracle a chuté mardi de plus de 13%, s'établissant à un plus bas depuis juin, après avoir annoncé un objectif de chiffre d'affaires inférieur aux attentes pour le trimestre en cours.
Cela a contribué à la baisse d'autres géants de l'informatique dématérialisée ("cloud"), Amazon (NASDAQ:AMZN) et Microsoft (NASDAQ:MSFT), tous deux en baisse de plus de 1%, affectés aussi par la hausse des rendements obligataires.
Apple (NASDAQ:AAPL) a reculé de 1,8% après avoir dévoilé dans la journée sa nouvelle gamme d'iPhones, dont le prix de base sera moins élevé que celui de la précédente, dans un contexte de creux mondial des ventes.
Huit des onze secteurs majeurs du S&P-500 ont reculé, au premier rang desquels les technologies de l'information, en baisse de 1,75%. Les services de communication ont perdu 1,06%. Dans le vert, notamment, l'énergie, qui a pris 2,31%.
(version française Jean Terzian)