(Reuters) - La Bourse de New York a fini en hausse jeudi, soutenue par des signes d'avancées dans les négociations commerciales sino-américaines, mais les gains ont été limités par les inquiétudes sur la croissance après une révision à la baisse plus forte que prévu du PIB américain du quatrième trimestre.
L'indice Dow Jones a gagné 91,87 points, soit 0,36%, à 25.717,46 et le S&P-500, plus large, a pris 0,36% également à 2.815,44 points (+10,07 points).
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 25,79 points (0,34%) à 7.669,17.
La révision à 2,2% en rythme annualisé de la croissance américaine du quatrième trimestre, contre +3,4% au trimestre précédent, est venue appuyer les inquiétudes qui se sont emparées du marché depuis le revirement de la Réserve fédérale sur ses taux la semaine dernière et l'inversion de la courbe des taux.
Sur le front commercial, des sources de l'administration Trump ont fait état de progrès dans "tous les domaines" lors des négociations qui ont repris jeudi à Pékin au niveau ministériel, mais avec des points de friction qui subsistent.
Larry Kudlow, conseiller économique à la Maison Blanche, a déclaré que les Etats-Unis pourraient supprimer certains droits de douane sur les produits chinois dans le cadre d'un compromis, tout en en laissant d'autres en place.
Le marché a aussi été soutenu par la remontée des rendements des obligations d'Etat, même s'ils restent à un niveau alarmant.
"On a des messages contradictoires sur la croissance, le commerce et les Treasuries. La croissance ralentit mais il y a peu de risque de récession, les nouvelles sur le commerce sont positives mais pas autant qu'espéraient les investisseurs et les Treasuries se stabilisent mais ce n'est pas encore ça", résume Kate Warne, stratège chez Edward Jones à St. Louis.
VALEURS
Neuf des 11 grands indices sectoriels du S&P 500 ont fini dans le vert. Les industrielles, sensibles au dossier commercial, ont progressé de 0,77% avec des gains de 0,89% pour Caterpillar (NYSE:CAT) et de 0,66% pour 3M, composantes du Dow Jones.
En tête du S&P, PVH (NYSE:PVH), le propriétaire de Calvin Klein, a bondi de 14,76% après la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.
Plus forte baisse du S&P, Nielsen Holdings a chuté de 11,15% après des informations selon lesquelles la firme de capital-investissement Blackstone Group a renoncé à soumettre une offre sur la société d'études.
Ford (NYSE:F) s'est adjugé 1,74% après l'annonce d'une coopération avec Volkswagen (DE:VOWG_p) dans les pickups.
LES INDICATEURS DU JOUR
Le produit intérieur brut des Etats-Unis a crû de 2,2% en rythme annualisé au quatrième trimestre, au lieu d'une précédente estimation de 2,6%, selon les chiffres définitifs publiés par le département du Commerce. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient 2,4%.
Du côté du marché du travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué la semaine dernière à 211.000 contre 216.000 la semaine précédente, a annoncé le département du Travail. Les économistes attendaient en moyenne 225.000 inscriptions au chômage.
Sur le marché immobilier, les promesses de vente dans l'ancien ont affiché une baisse inattendue en février et la forte hausse du mois précédent a été révisée vers le bas, selon la National Association of Realtors (NAR).
LA SÉANCE EN EUROPE
Les Bourses européennes avaient auparavant terminé en léger recul au terme d'une séance hésitante.
À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en baisse de 0,09% à 5.296,54 points. Le Footsie britannique a cédé 0,56% et le Dax allemand 0,08%.
L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,05%, le FTSEurofirst 300 0,20% et le Stoxx 600 0,12%.
Les banques, en vue mercredi, ont mené la baisse avec un recul de 1,27% pour leur indice sectoriel.
A SUIVRE VENDREDI :
La journée sera chargée en indicateurs au Japon et des deux côtés de l'Atlantique mais l'actualité devrait être dominée par le troisième vote des députés britanniques sur l'accord de Brexit négocié par la Première ministre Theresa May, qui a mis sa démission dans la balance. Selon Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, les marchés sous-évaluent le risque d'un Brexit sans accord.
(avec Caroline Valetkevitch à New York et Shreyashi Sanyal à Bangalore, Véronique Tison pour le service français)