Sharp envisage de céder ses activités de photocopieurs, de climatiseurs et d'ampoules LED dans le cadre d'un recentrage visant à le faire renouer avec les bénéfices, a affirmé vendredi le quotidien japonais Nikkei.
Le fabricant nippon, en grande difficulté financière, cherche à obtenir de nouvelles lignes de crédits de ses deux principales banques, Mizuho Corporate Bank et Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, qui exigeraient en échange une restructuration d'ampleur de ses activités.
Sharp, qui s'attend à une nouvelle grosse perte nette de 250 milliards de yens (2,5 milliards d'euros) pour l'année budgétaire en cours, a déjà annoncé la suppression de 5.000 emplois dans le monde, une première pour le groupe depuis 1950.
Mais ses créanciers demandant davantage, le fabricant envisage de concentrer ses forces dans la fabrication d'écrans à cristaux liquides (LCD), de téléphones portables et de produits électroménagers, a expliqué le Nikkei qui cite un haut dirigeant du groupe sans le nommer.
Sharp, qui réfléchit aussi à l'arrêt de sa production de télévision au Japon, cherche des repreneurs pour ses activités de fabrication de photocopieurs, de climatiseurs et d'ampoules à diodes électroluminescentes (LED).
D'après le Nikkei, le spécialiste des systèmes photovoltaïques Kyocera, la firme de construction Daiwa House Industry et l'entreprise de climatiseurs Daikin Industries, entre autres, sont intéressés par la reprise de l'une ou l'autre de ces activités.
Sharp examine en outre la possibilité de vendre des parts de son usine de Kameyama (centre du Japon), qui fabrique de petits écrans LCD pour les smartphones et tablettes informatiques de l'américain Apple. Le groupe nippon souhaiterait associer un industriel à l'exploitation de cette usine, comme il l'a déjà annoncé pour son site de Sakai (ouest), spécialisé dans les dalles-mères LCD de très grands formats.
Sharp prévoit de vendre la moitié des parts de cette usine ultramoderne de Sakai au groupe d'informatique taïwanais Hon Hai, plus connu sous le nom commercial de Foxconn, qui doit en outre devenir le premier actionnaire du groupe nippon.
Le plongeon du titre Sharp à la Bourse de Tokyo ces derniers mois, jusqu'à son plus bas niveau en quatre décennies, a toutefois retardé la concrétisation de l'accord avec Hon Hai, qui doit selon ce plan injecter un total de 133 milliards de yens (1,35 milliard d'euros).