PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé lundi à mi-séance, la progression des valeurs pétrolières et industrielles étant contrebalancée par le repli des banques, tandis que Wall Street devrait ouvrir en très légère hausse.
La prudence domine en ce début du deuxième trimestre, qui démarre par une semaine chargée en indicateurs économiques, avec notamment la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis. La première rencontre entre le président américain, Donald Trump, et son homologue chinois, Xi Jinping, en fin de semaine sera aussi suivie avec attention.
À Paris, le CAC 40 recule de 0,21% à 5.111,53 points à 11h04 GMT. Plus fortement pondéré en valeurs industrielle que bancaires, le Dax avance de 0,26% à Francfort. A Londres, le FTSE est quant à lui quasiment inchangé (+0,04%).
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,14% et le Stoxx 600 progresse de 0,16% mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,17%.
De leur côté, les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street stable voire légèrement positive (+0,1%). Les investisseurs attendent, à 14h00 GMT, la publication de l'indice ISM manufacturier aux Etats-Unis et les chiffres des dépenses de construction pour le mois de février.
En zone euro, les chiffres définitifs des PMI ont confirmé une nette reprise du secteur privé, tandis que le taux de chômage a légèrement baissé en février, touchant son niveau le plus bas depuis mai 2009.
Ces bons indicateurs ne profitent pourtant pas aux valeurs bancaires, dont l'indice sectoriel Stoxx 600 (-0,77%) affiche la plus forte baisse en Europe. Le compartiment est tiré vers le bas par le plongeon de Banco Popular (MC:POP) (-5%) alors que la banque espagnole a annoncé qu'elle allait devoir corriger les comptes de plusieurs de ses derniers exercices, dont celui de 2016.
A Paris, BNP Paribas (PA:BNPP) (-2,08%) Société générale (-1,99%) et Crédit Agricole (PA:CAGR) (-1,3%) accusent les plus forts replis du CAC 40.
Lanterne rouge du SBF 120, Sartorius Stedim décroche de plus de 8% après des commentaires prudents de la société biopharmaceutique sur ses objectifs 2017. A l'occasion de l'annonce de l'acquisition de la société Umetrics, le groupe a fait part notamment d'un ralentissement de la demande client en début d'exercice.
A Londres, Burberry (LON:BRBY) (+1,2%) affiche l'une des plus fortes hausses du FTSE après l'annonce d'un accord de partenariat avec l'américain Coty dans les cosmétiques.
Imagination Tech, qui fournit notamment des puces graphiques utilisées dans les iPhone, s'écroule de 61,8% après l'annonce par Apple (NASDAQ:AAPL) qu'il n'utiliserait plus les produits de la société britannique dans deux ans au plus tard.
A l'inverse, le secteur de la chimie (+0,76%) signe la plus forte progression sectorielle en Europe, et le compartiment du pétrole et du gaz (+0,62 est bien orienté dans le sillage de la récente remontée des cours du brut.
Sur les marchés pétroliers, le prix du baril de Brent se stabilise autour de 53,50 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se traite à plus de 50,60 dollars.
La progression des cours du brut est limitée par la hausse du dollar, qui avance de 0,25% face à un panier de devises de référence. De son côté, la livre sterling recule à 1,25 dollar après la publication de l'indice d'activité PMI qui a montré un ralentissement de la croissance manufacturière au Royaume-Uni le mois dernier.
(Blandine Hénault, édité par Marc Angrand)