PARIS (Reuters) - BNP Paribas (PARIS:BNPP) a publié jeudi des résultats en nette hausse au titre du premier trimestre, portés par les prémices d'une embellie conjoncturelle dans la zone euro et la performance de ses pôles, notamment celui de banque de financement et d'investissement.
La banque française, qui estime tirer les fruits des ses investissements aux Etats-Unis et en Asie dans le cadre de son plan stratégique, a cependant enregistré une hausse importante de ses frais de gestion du fait des coûts de son plan d'économies, 'simple & efficient', et de sa première contribution au Fonds de résolution unique européen, à hauteur de 245 millions d'euros.
"Dans la zone euro, la demande de crédit reprend progressivement, dans un contexte de redémarrage de la croissance", souligne le groupe dans un communiqué.
Les prêts aux entreprises et aux ménages de la zone euro ont augmenté en mars pour la première fois en trois ans, d'après les statistiques publiées mercredi par la Banque centrale européenne.
Le moral des investisseurs se situe quant à lui à son plus haut niveau depuis août 2007 selon l'institut allemand Sentix dont l'indice a progressé en avril pour un sixième mois consécutif.
Entre janvier et mars, le produit net bancaire de BNP Paribas affiche une progression de 11,6% à 11,07 milliards d'euros tandis que le résultat net s'inscrit en hausse de 17,5% à 1,65 milliard d'euros. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice trimestriel de 1,46 milliard.
La division de banque de financement et d'investissement a vu ses revenus augmenter de 23,7% pour s'établir à 3,35 milliards d'euros, notamment grâce des activités de marché soutenues et marquées au cours des trois premiers mois de l'année par la crise du franc suisse et la baisse du dollar.
Dans son communiqué, la banque évoque également un impact 'positif' des acquisitions récentes, comme celles de DAB Bank en Allemagne ou de BGZ en Pologne, sans toutefois donner la contribution exacte au résultat net.
Les revenus du pôle "Domestic markets", qui rassemble notamment les activités de banque de détail en France, en Italie et en Belgique, signent une accélération de 1,3% à 3,85 milliards d'euros.
Mercredi soir, le groupe a mis fin au suspense qui entourait la succession de son directeur général délégué, François Villeroy de Galhau, démissionnaire, en annonçant la nomination de Thierry Laborde au poste de directeur général adjoint. Il était jusqu'ici PDG de BNP Personal Finance.
(Matthias Blamont, Leigh Thomas, édité par Jean-Michel Bélot)