(Reuters) - Le directeur général d'Aberdeen Asset Management a estimé que la banque italienne UniCredit demandait, à 3,5 milliards d'euros, un prix trop élevé pour sa filiale de gestion d'actifs Pioneer, ce qui a conduit le groupe britannique à renoncer à faire une offre, rapporte Bloomberg lundi.
Martin Gilbert, cité par l'agence de presse, a précisé que le gérant d'actifs avait passé le premier tour de la procédure d'enchères mais qu'il ne "pouvait vraiment pas se permettre" de débourser le prix demandé.
La semaine dernière, le directeur général d'Aberdeen avait dit à Reuters que le groupe avait fait une proposition pour Pioneer, tout en ajoutant ne pas avoir été jusqu'au bout de la procédure. "Nous sentions que nous n'allions pas l'emporter donc nous nous sommes retirés (...)", avait-il précisé.
Il y a dix jours, Reuters avait rapporté qu'UniCredit avait reçu quatre offres contraignantes, dont une du français Amundi, sur la base de valorisations supérieures à trois milliards d'euros.
Outre Amundi, les offres émanent d'un consortium emmené par Poste Italiane, de l'australien Macquarie et de l'américain Ameriprise Financial.
UniCredit, qui devrait arrêter son choix le 10 décembre, vend Pioneer, sixième gérant d'actifs européen avec 225 milliards d'euros gérés, et d'autres actifs pour renforcer sa situation financière.
(Noor Zainab Hussain à Bangalore, avec la contribution de Stanley Carvalho à Dubai, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)