PARIS (Reuters) - Sept organisations syndicales et de jeunesse hostiles à la loi Travail, dont la CGT, Force ouvrière, Solidaires et la FSU, ont appelé vendredi à une "journée d'actions et d'initiatives" le 15 septembre pour demander l'abrogation de ce texte.
Le processus d'adoption de cette réforme très contestée est entré mercredi dans sa dernière ligne droite, après un nouvel échec des "frondeurs" de gauche, qui n'ont pu réunir assez de signatures de députés pour une motion de censure.
Dans un communiqué commun, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, le syndicat étudiant Unef et les organisations lycéennes Unl et Fidl dénoncent dans ce nouveau recours du gouvernement à l'article 49-3 de la Constitution un "déni de démocratie".
"C'est bien la preuve (...) que ce texte de régression sociale reste minoritaire", écrivent ces organisations, qui invitent les salariés, les chômeurs, les retraités, les lycéens et les étudiants à envoyer une carte postale au chef de l'Etat, pour lui dire qu'elles seront encore mobilisées à la rentrée.
Ces organisations "donnent rendez-vous à l'ensemble des salariés, privés d'emplois, étudiants, lycéens, retraités pour une journée d'actions et d'initiatives le 15 septembre, pour obtenir l'abrogation de la loi Travail".
Celle-ci doit revenir devant les députés le 20 juillet pour une lecture définitive et être promulgué en août. Mais il faudra encore de nombreux décrets d'application pour qu'elle entre pleinement en vigueur.
(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)