LYON (Reuters) - Lyon a prévu des conditions d’accueil inédites en matière de sécurité dans la perspective de la finale de l'Europe League qui opposera mercredi soir l’Olympique de Marseille à l’Atletico Madrid au stade de l’Olympique lyonnais, en présence du roi d’Espagne et du ministre de l’Intérieur français Gérard Collomb.
Quelques jours après l’attaque au couteau de Paris qui a fait un mort, les mesures de sécurité ont encore été renforcées en prévision d’un match qui s’annonce d’ores et déjà tendu sur le terrain comme dans les tribunes.
"Nous mettons en place des effectifs exceptionnels, deux fois plus importants que pour un match de l’Euro 2016", a expliqué le préfet de Lyon, Stéphane Bouillon, lors d’une conférence de presse. "Il y a aura 1.250 hommes déployés, policiers, gendarmes, CRS, sans compter la police municipale et plus d’un millier de stadiers."
Lyon attend pour cette rencontre 11.500 supporters et un millier de madrilènes. Tout a été organisé, notamment les transferts vers le stade, pour que chaque nationalité ne puisse entrer en contact avec l’autre afin d’éviter les affrontements.
Des forces de police seront placées tout au long des trajets, aucun rassemblement ne sera autorisé en ville, des hélicoptères survoleront la zone, des canons à eau seront déployés, et la vente d’alcool interdite, comme celle de pétard et de feu d’artifice.
Il reste quelques point d’incertitude, comme l’arrivée attendue de 2.000 à 3.000 supporters marseillais sans billet, ou encore l’éventualité de contacts entre supporters madrilènes et espagnols lors de transferts par car sur l’A7.
Le directeur départemental de la sécurité publique Lucien Pourailly a également précisé que ses services surveillaient de près les groupes identitaires et holligans. "Cet aspect a aussi été pris en compte, nous anticipons ces risques", a-t-il dit.
(Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse)