Le président Barack Obama héberge vendredi et samedi un sommet du G8 dont les travaux devraient être dominés par la crise de la dette dans la zone euro, face à laquelle Washington préconise, à l'unisson de certains dirigeants, une politique davantage orientée vers la croissance.
Parmi ces chefs d'Etat et de gouvernement figurent le nouveau président français, François Hollande, que M. Obama va recevoir dans son Bureau ovale en fin de matinée, l'occasion de parler économie mais aussi du futur rôle de la France dans la force internationale (Isaf) en Afghanistan.
Le G8 sera suivi dimanche et lundi d'un sommet de l'Otan largement consacré au calendrier de transfert des responsabilités de l'Isaf aux forces afghanes.
Sur l'économie, Washington, tout en se défendant d'interventionnisme, a multiplié ces derniers jours les déclarations favorables vis-à-vis de "l'évolution des discussions et du débat en Europe sur l'impératif de l'emploi et de la croissance".
La Maison Blanche assure toutefois que M. Obama n'a pas l'intention d'exploiter les différences d'approche notamment entre M. Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel, qui défend la rigueur.
Candidat à sa réélection le 6 novembre prochain, le président Obama surveille de près la situation en Europe, de nature à provoquer des "vents contraires" pour une économie américaine qui, si elle a retrouvé le chemin de la croissance, reste fragile et frappée par un taux de chômage de 8,1%, trois points de plus qu'avant la crise de 2008.
Le sommet du G8, dans la résidence de campagne des présidents américains à Camp David, au coeur des montagnes boisées à 100 km au nord-ouest de Washington, démarrera vendredi soir par un dîner de travail consacré en particulier au dossier nucléaire iranien, avant la reprise des discussions de la république islamique avec le "groupe des six" à Bagdad.
Les dirigeants des pays membres du G8, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l'Italie, la France, l'Allemagne, le Japon et la Russie, devraient aussi évoquer les dossiers les plus brûlants sur la scène internationale, en particulier le programme nucléaire de la Corée du Nord et la répression sanglante en Syrie.