LYON (Reuters) - Le tribunal administratif a annulé mardi l'élection municipale de Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, et prononcé une inéligibilité d'un an pour deux candidats d'extrême droite élus lors du scrutin des 23 et 30 mars derniers.
Les résultats des élections, remportées par la maire communiste sortante Michèle Picard, faisaient l'objet de deux recours déposés par le préfet du Rhône ainsi que par le candidat UMP-UDI Christophe Girard.
Ils mettaient en cause la validité de la liste d'extrême-droite menée par Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, ex-leaders des Jeunesses Nationales et de l'Œuvre Française, qui comprenait plusieurs candidats inscrits sans leur consentement.
Yvan Benedetti et l'autre élue de cette liste, Estelle Gagon, ont été suspendus de leur mandat et frappés d'un an d'inéligibilité par le tribunal.
La maire de Vénissieux a réagi à l'invalidation du scrutin en dénonçant "une profonde injustice et une totale incompréhension".
Elle avait réussi à conserver son siège en mars dernier alors que le PS et la droite progressent dans ce secteur de la banlieue lyonnaise.
Si aucun appel n'est engagé devant le Conseil d'Etat, un nouveau scrutin sera organisé dans les semaines qui viennent à Vénissieux, à une date qui sera arrêtée après concertation entre le ministère de l'Intérieur et la mairie.
(Catherine Lagrange, édité par Yann Le Guernigou)