PARIS (Reuters) - Benoît Hamon a largement remporté dimanche la primaire organisée par le Parti socialiste pour choisir son candidat à l’élection présidentielle, avec environ 58% des voix face à Manuel Valls, selon plusieurs sources socialistes proches des deux finalistes.
La victoire de ce représentant de l’aile gauche du PS pose la question des alliances en vue de la présidentielle et des législatives et de l’avenir du parti, plusieurs membres du gouvernement ayant agité le spectre d’une hémorragie d’élus et surtout d’électeurs socialistes vers Emmanuel Macron, candidat hors primaire.
L’ancien Premier ministre Manuel Valls, qui a accusé Benoît Hamon pendant la campagne de vendre du rêve aux Français avec un programme "infinançable" s’est résolu ces derniers jours à confirmer qu’il respecterait les règles de la primaire et qu’il s’effacerait.
Il a en revanche expliqué vendredi qu’il ne pourrait défendre le programme de Benoît Hamon.
Représentant des "frondeurs" socialistes, une ligne minoritaire à l’Assemblée nationale, ce dernier a promis de faire les "gestes nécessaires" pour rassembler son camp en voie de balkanisation à l'approche des scrutins du printemps, à l'issue très incertaine.
(Jean-Baptiste Vey et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)