PARIS (Reuters) - Des blocages routiers et des opérations escargots ont été organisés samedi dans une dizaine de régions de France à l'appel de l'organisation des transporteurs routiers européens (Otre) pour protester contre la "hausse de la fiscalité sur le gazole professionnel" programmée par l'exécutif pour des raisons économiques et écologiques.
"Notre mouvement est un mouvement de colère contre un matraquage fiscal que les entreprises aujourd'hui ne peuvent pas supporter ni continuer d'endurer", a déclaré sur LCI le président de l'Otre Ile-de-France Alexis Gibergues.
La taxation supplémentaire du gazole routier, "c'est la goutte d'eau qui fait déborder un vase qui est déjà bien plein", a-t-il ajouté. "Il va falloir peut être que le gouvernement envisage des mesures différentes, qui permettraient par exemple de taxer les donneurs d'ordre plutôt que les transporteurs routiers qui ne sont qu'un maillon de la chaîne".
Annoncée en juillet et inscrite dans le projet de loi de finances 2020, la suppression des tarifs réduits de taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) pour le gazole non routier (GNR) serait progressive et s'appliquerait entre le 1er juillet 2020 et le 1er janvier 2022.
Cette mesure, qui devrait rapporter 140 millions d’euros en année pleine et qui doit permettre de financer les infrastructures de transport, a été supprimée en première lecture par le Sénat, à majorité de droite. L'examen en deuxième lecture à l'Assemblée nationale du PLF 2020 est programmée pour mi-décembre.
(Marine Pennetier)