CESTAS, Gironde (Reuters) - Les chauffeurs routiers ont entamé dimanche soir en France des blocages d'entrepôts et d'axes de circulation afin de peser sur les négociations salariales dans les transports, comme à Cestas en Gironde où ils ont convergé vers une grande zone commerciale.
A l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC, une cinquantaine d'actions au total étaient prévues partout dans le pays à partir de 22h00.
Sur le rond-point de Cestas, à 25 km de Bordeaux, ce sont près de 80 salariés en grève qui sont venus sur place avec leur propre voiture, avec l'objectif de bloquer les poids lourds mais pas les véhicules de particuliers.
Ce rond-point conduit à la zone commerciale où se trouvent les entrepôts de CDiscount, spécialiste de la vente sur Internet, et la Plateforme industrielle courrier (PIC) de la Poste qui traite le courrier et les colis d'une grande partie de la région. Se trouvent également sur cette zone de grandes entreprises de transports.
"Notre action a pour but de montrer notre détermination alors que s'ouvrent à Paris les négociations salariales. Nous voulons 5% d'augmentation et en tout cas pas moins de 100 euros par mois", a déclaré à Reuters Pascal Favre, secrétaire général de Force Ouvrière (FO) transports Gironde.
"Nous n'avons plus eu d'augmentation dans certains cas depuis trois ans comme dans le transport des marchandises. Dans le transport des voyageurs, il n'y a pas eu d'augmentation en 2014. Nous voulons aussi que le 13e mois soit étendu à l'ensemble de la profession", a-t-il ajouté.
Trois réunions sont prévues lundi, mardi et jeudi dans la logistique, le transport de marchandises et enfin celui de voyageurs, la seconde branche étant la plus critique, d'autant qu'aucun accord n'y a été signé depuis 2012.
(Claude Canellas, édité par Jean-Stéphane Brosse)