LONDRES (Reuters) - Les conservateurs britanniques ont prévenu dimanche qu'ils mettraient fin en janvier 2021 au traitement préférentiel réservé aux ressortissants de l'Union européenne s'ils gagnent les élections législatives du 12 décembre.
L'immigration en provenance de l'UE, jugée trop importante aux yeux des partisans du Brexit, a été l'une des principales sources de motivation des électeurs britanniques qui ont voté majoritairement en faveur d'un retrait britannique de l'UE lors du référendum de juin 2016.
Le parti conservateur a souligné dimanche que les ressortissants de l'UE devraient, à compter de la fin de la période de transition post-Brexit en janvier 2021, patienter cinq ans, au lieu de trois mois actuellement, pour bénéficier des prestations sociales britanniques.
"Notre sortie de l'UE offre une nouvelle occasion (...) de nous assurer que tous ceux qui viennent ici seront traités de la même manière. Nous rendrons notre système d'immigration équitable", a promis le Premier ministre Boris Johnson dans un communiqué.
Les conservateurs ont également l'intention d'augmenter la surcharge de santé versée par les immigrés au système public de santé britannique, le NHS (National Health Service), de 400 livres (467 euros) à 625 livres à partir de l'an prochain, et de l'étendre à tous les travailleurs étrangers.
La vaste majorité des candidats à l'installation au Royaume-Uni devront présenter une offre d'emploi, quel que soit leur pays d'origine. Des exemptions ne seront accordées qu'aux scientifiques hautement qualifiés et aux personnes souhaitant créer une entreprise, ajoutent les conservateurs.
Les tories sont donnés favoris des élections du 12 décembre, avec 44% à 45% des intentions de vote selon les dernières enquêtes d'opinion publiées ce week-end.
(Kylie MacLellan; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)