BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a jugé lundi "inacceptables" les violences à Hong Kong, où la tension est montée d'un cran ces derniers jours, et exhorté les autorités de l'ex-colonie britannique à agir de façon "strictement proportionnée".
Les heurts se sont concentrés dimanche et lundi sur le site de l'université Polytechnique de Hong Kong, où des manifestants, retranchés et équipés de cocktails Molotov, étaient cernés par la police, qui faisait pour sa part usage de gaz lacrymogène et de lanceurs de balles en caoutchouc.
"Nous avons vu des informations selon lesquelles des secouristes et des équipes médicales ont été arrêtés par les forces de l'ordre alors qu'ils tentaient de venir en aide aux blessés", a déclaré Maja Kocijancic, porte-parole de la Haute Représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse.
"C'est pour nous un sujet de profonde inquiétude", a-t-elle ajouté.
"Toute violence est inacceptable, bien sûr, et toute action des forces de l'ordre doit demeurer strictement proportionnée et les libertés fondamentales, en particulier les libertés de se rassembler et de s'exprimer, doivent être garanties", a encore dit la porte-parole.
A Londres, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a lui aussi exprimé son inquiétude.
"Le Royaume-Uni est extrêmement préoccupé par l'escalade de la violence de la part à la fois des manifestants et des autorités sur les sites des campus universitaires de Hong Kong", a-t-il dit, jugeant "vital" que les blessés puissent recevoir des soins.
En retour, l'ambassadeur de Chine à Londres, Liu Xiaoming, a accusé le gouvernement britannique de prendre parti en faveur du mouvement de contestation, qui a éclos en juin dernier.
(John Chalmers, version française Simon Carraud, édité par Henri-Pierre André)