PARIS (Reuters) - Le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, a reconnu dimanche une "déroute (...) sans appel" du PS et annoncé qu'il démissionnait, après l'annonce des premiers résultats du second tour des législatives.
"La victoire d'Emmanuel Macron est incontestable, la défaite de la gauche est incontournable, la déroute du Parti socialiste sans appel", a-t-il déclaré devant la presse.
D'après les premières projections, les socialistes et leurs alliés devrait faire élire entre 40 et 50 députés. Les socialistes sont en mesure de constituer un groupe parlementaire.
Il y a cinq ans, le PS avait obtenu la majorité absolue, à la suite de l'élection de François Hollande à la présidentielle.
"La gauche doit tout changer, la forme comme le fond ; ses idées, comme ses organisations. La gauche doit ouvrir un nouveau cycle. Il s'agit de repenser les racines du progressisme", a-t-il ajouté afin de créer "une nouvelle force politique à gauche".
"J'y participerai avec humilité, mais en étant libre de ma parole. J'accompagnerai ce combat avec volonté, mais je ne le ferai pas en tant que premier secrétaire du Parti socialiste.
Jean-Christophe Cambadélis était premier secrétaire du PS depuis avril 2014. Il avait remplacé Harlem Désir, nommé au gouvernement.
"Une direction collective va se mettre en place dans les plus brefs délais qui devra associer à ses travaux militants, sympathisants, forces vives de la gauche", a-t-il ajouté.
Avant même sa disqualification dans la circonscription parisienne qu'il tenait depuis 20 ans dimanche dernier dès le premier tour, Jean-Christophe Cambadélis était fragilisé au sein du parti.
L'annonce de la démission de Jean-Christophe Cambadélis a pris de court plusieurs de ses collègues.
"Je n'étais pas au courant", a réagi l'ancien ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, élu dans la circonscription de Sablé-sur-Sarthe, sur BFMTV.
(Cyril Camu, édité par Yves Clarisse)