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Un compromis sur le barrage de Sivens d'ici la fin de l'année

Publié le 04/11/2014 21:37
© Reuters SÉGOLÈNE ROYAL TENTE DE DÉMINER LE DOSSIER DU BARRAGE DE SIVENS

PARIS (Reuters) - Une solution de compromis sera définie d'ici la fin de l'année dans le cadre de la révision du projet de barrage de Sivens (Tarn), a déclaré mardi Ségolène Royal après avoir reçu au ministère de l'Ecologie les parties prenantes de ce dossier délicat.

La ministre avait réuni défenseurs de l'environnement, représentants des agriculteurs, élus locaux et experts, et a salué après cette table ronde la volonté de chacun "de dégager une solution pérenne et durable pour répondre à un besoin de ressources en eau".

Le projet a été suspendu pour une durée indéterminée après la mort, il y a neuf jours, de Rémi Fraisse, un jeune manifestant écologiste tué par une grenade lancée par les gendarmes.

Le barrage de Sivens est devenu une affaire hautement politique, au même titre que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, et Ségolène Royal a soutenu mardi soir l'appel des autorités locales à l'évacuation des lieux.

"J'ai demandé à la coordination des associations locales d'appeler à l'évacuation du terrain. La réponse n'a pas été négative, donc je crois qu'un effort doit être fait dans ce sens pour que le territoire, les habitants du territoire retrouvent la tranquillité", a-t-elle dit.

Les écologistes réclament l'abandon pur et simple du barrage, destiné à retenir 1,5 million de mètres cubes d'eau, soulignant que cette retenue viendrait détruire 13 hectares de "zones humides" qui abritent "un réservoir de biodiversité".

Si l'abandon n'est pas encore à l'ordre du jour, Ségolène Royal envisage de revoir le projet. Des experts du ministère ont jugé que les besoins en eau avaient été surestimés et que l'étude d'impact avait été de "qualité moyenne".

"NE PAS TRAÎNER NON PLUS"

Chaque partie a réaffirmé sa position mardi - opposition pour les militants, maintien du barrage pour le Conseil général du Tarn et les agriculteurs -, mais la réunion a, selon Ségolène Royal, permis de "renouer les fils du dialogue" et fait émerger "des convergences".

"Chacun a pris conscience (...) de la nécessité qu'il y avait de dépasser sa propre vérité pour essayer de construire une vérité commune", a-t-elle dit.

Les associations, a-t-elle souligné, ne sont "pas hostiles" à un ouvrage dès lors qu'il permettrait de concilier agriculture et environnement, tandis que les agriculteurs se sont dits prêts selon elle à revoir les volumes d'eau nécessaire.

Le dialogue va se poursuivre avec l'appui de trois experts du ministère, qui se rendront sur place dès la semaine prochaine, afin de trouver une réponse qui convienne.

Ségolène Royal a rappelé les deux solutions envisageés par les experts - réajuster le barrage actuel et améliorer les compensations environnementales, ou réaliser un autre barrage en aval - et a appelé les parties à trouver un consensus très vite.

"L'idée, c'est de ne pas traîner non plus (...) pour que, rapidement, nous puissions y voir clair", a-t-elle dit. "L'idée, c'est qu'avant la fin de l'année on puisse être au clair sur les solutions alternatives (...) et à ce moment-là, le choix sera fait pour que, rapidement, les travaux puissent reprendre."

Dans la journée, Ségolène Royal avait dit vouloir rapprocher "des points de vue très divergents", une position saluée avant la réunion à Paris par le président de la Chambre régionale d'agriculture de Midi-Pyréenées, Jean-Louis Cazaubon.

"On n'est pas dans le tout ou rien. On est prêt à construire ensemble, par exemple à partager l'eau", avait-il dit.

La solution qui se dessine paraît faire écho aux propos de Nicolas Hulot, conseiller du président François Hollande pour la protection de l'environnement, qui lançait dans Le Parisien : "Abandonner le barrage est une question de bon sens".

Les élus Europe Ecologie-Les Verts restent très hostiles à ce barrage dont le député Noël Mamère mettait en doute la légalité, en plus de le décrire comme "une aberration écologique et un fiasco politique".

Mais les élus du conseil général du Tarn jugent cet ouvrage de 8,4 millions d'euros indispensable pour irriguer les terres agricoles et assurent qu'une autre zone humide sera recréée non loin. Le chantier bénéficie de fonds structurels européens et de subventions de la part de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

Le député PS du Tarn, Jacques Valax, a menacé de démissionner de son mandat de conseiller général si le barrage n'était pas construit et estimait avant la réunion, à laquelle il était finalement présent, que le rappor

PARIS (Reuters) - Une solution de compromis sera définie d'ici la fin de l'année dans le cadre de la révision du projet de barrage de Sivens (Tarn), a déclaré mardi Ségolène Royal après avoir reçu au ministère de l'Ecologie les parties prenantes de ce dossier délicat.

La ministre avait réuni défenseurs de l'environnement, représentants des agriculteurs, élus locaux et experts, et a salué après cette table ronde la volonté de chacun "de dégager une solution pérenne et durable pour répondre à un besoin de ressources en eau".

Le projet a été suspendu pour une durée indéterminée après la mort, il y a neuf jours, de Rémi Fraisse, un jeune manifestant écologiste tué par une grenade lancée par les gendarmes.

Le barrage de Sivens est devenu une affaire hautement politique, au même titre que le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, et Ségolène Royal a soutenu mardi soir l'appel des autorités locales à l'évacuation des lieux.

"J'ai demandé à la coordination des associations locales d'appeler à l'évacuation du terrain. La réponse n'a pas été négative, donc je crois qu'un effort doit être fait dans ce sens pour que le territoire, les habitants du territoire retrouvent la tranquillité", a-t-elle dit.

Les écologistes réclament l'abandon pur et simple du barrage, destiné à retenir 1,5 million de mètres cubes d'eau, soulignant que cette retenue viendrait détruire 13 hectares de "zones humides" qui abritent "un réservoir de biodiversité".

Si l'abandon n'est pas encore à l'ordre du jour, Ségolène Royal envisage de revoir le projet. Des experts du ministère ont jugé que les besoins en eau avaient été surestimés et que l'étude d'impact avait été de "qualité moyenne".

"NE PAS TRAÎNER NON PLUS"

Chaque partie a réaffirmé sa position mardi - opposition pour les militants, maintien du barrage pour le Conseil général du Tarn et les agriculteurs -, mais la réunion a, selon Ségolène Royal, permis de "renouer les fils du dialogue" et fait émerger "des convergences".

"Chacun a pris conscience (...) de la nécessité qu'il y avait de dépasser sa propre vérité pour essayer de construire une vérité commune", a-t-elle dit.

Les associations, a-t-elle souligné, ne sont "pas hostiles" à un ouvrage dès lors qu'il permettrait de concilier agriculture et environnement, tandis que les agriculteurs se sont dits prêts selon elle à revoir les volumes d'eau nécessaire.

Le dialogue va se poursuivre avec l'appui de trois experts du ministère, qui se rendront sur place dès la semaine prochaine, afin de trouver une réponse qui convienne.

Ségolène Royal a rappelé les deux solutions envisageés par les experts - réajuster le barrage actuel et améliorer les compensations environnementales, ou réaliser un autre barrage en aval - et a appelé les parties à trouver un consensus très vite.

"L'idée, c'est de ne pas traîner non plus (...) pour que, rapidement, nous puissions y voir clair", a-t-elle dit. "L'idée, c'est qu'avant la fin de l'année on puisse être au clair sur les solutions alternatives (...) et à ce moment-là, le choix sera fait pour que, rapidement, les travaux puissent reprendre."

Dans la journée, Ségolène Royal avait dit vouloir rapprocher "des points de vue très divergents", une position saluée avant la réunion à Paris par le président de la Chambre régionale d'agriculture de Midi-Pyréenées, Jean-Louis Cazaubon.

"On n'est pas dans le tout ou rien. On est prêt à construire ensemble, par exemple à partager l'eau", avait-il dit.

La solution qui se dessine paraît faire écho aux propos de Nicolas Hulot, conseiller du président François Hollande pour la protection de l'environnement, qui lançait dans Le Parisien : "Abandonner le barrage est une question de bon sens".

Les élus Europe Ecologie-Les Verts restent très hostiles à ce barrage dont le député Noël Mamère mettait en doute la légalité, en plus de le décrire comme "une aberration écologique et un fiasco politique".

Mais les élus du conseil général du Tarn jugent cet ouvrage de 8,4 millions d'euros indispensable pour irriguer les terres agricoles et assurent qu'une autre zone humide sera recréée non loin. Le chantier bénéficie de fonds structurels européens et de subventions de la part de l'agence de l'eau Adour-Garonne.

© Reuters. SÉGOLÈNE ROYAL TENTE DE DÉMINER LE DOSSIER DU BARRAGE DE SIVENS

Le député PS du Tarn, Jacques Valax, a menacé de démissionner de son mandat de conseiller général si le barrage n'était pas construit et estimait avant la réunion, à laquelle il était finalement présent, que le rapport commandé par Ségolène Royal était "une erreur".

(Gérard Bon, avec Grégory Blachier)

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