PARIS (Reuters) - Une enquête préliminaire vise les déclarations de patrimoine du centriste Yves Jégo, candidat à la présidence de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Selon Le Parisien, qui a révélé cette information, l'enquête a été ouverte en septembre 2013 et concerne un "enrichissement inexpliqué" de plusieurs centaines de milliers d'euros entre 2003 et 2009.
Le maire de Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne) a dénoncé lundi des "accusations violentes et sans fondement" qui mettent "gravement en cause (son) honneur et (sa) probité".
"Cette polémique fait étrangement l'objet d'une mise en scène médiatique, comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI", a-t-il écrit sur son compte Facebook.
"Il n'y a sans doute rien de fortuit dans cet agenda qui apparaît comme savamment orchestré contre celui qui veut défendre coûte que coûte l'indépendance de l'UDI."
Yves Jégo s'oppose à une participation des centristes à la primaire que l'UMP entend organiser pour la présidentielle de 2017. Si primaire il y a pour désigner un candidat de la droite et du centre, elle devra être organisée de façon neutre et être ouverte à toute l'opposition, estime-t-il.
Le centriste a souligné lundi que les éléments évoqués dans Le Parisien concernent son patrimoine personnel et n'ont "strictement rien à voir avec la vie publique".
"Il n'y a rien dans tout cela qui puisse m'être reproché ou qui soit constitutif de la moindre infraction à une quelconque règle de droit ou même d'éthique ou de morale", a-t-il ajouté.
Les adhérents de l'UDI sont appelés à voter jusqu'à lundi soir pour celui qui remplacera Jean-Louis Borloo à la tête de l'UDI.
Il y a quatre candidats : le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin, Yves Jégo, le maire de Drancy Jean-Christophe Lagarde et l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin. Le cas échéant, un second tour aura lieu jusqu'au 12 novembre prochain.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)