PARIS (Reuters) - Une ressortissante française en mission humanitaire qui avait été enlevée lundi à Bangui, en Centrafrique, a été libérée, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
"Notre compatriote Claudia Priest, qui avait été enlevée en début de semaine en République centrafricaine, est enfin libre. C'est un immense soulagement pour tous ceux qui ont oeuvré à ce dénouement heureux", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Laurent Fabius a remercié le gouvernement centrafricain, les autorités religieuses et "notamment l'archevêque de Bangui qui a activement contribué à sa libération".
Laurent Fabius a eu Claudia Priest au téléphone et celle-ci est en bonne santé, a-t-on précisé dans son entourage.
L'enlèvement avait été perpétré par des miliciens anti-balaka, mécontents de l'arrestation d'un de leurs chefs par les casques bleus de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation des Nations unies en République centrafricaine (Minusca).
Les ravisseurs voulaient "un échange qu'ils n'ont pas obtenu", a précisé Laurent Fabius sur BFM-TV.
Claudia Priest, 67 ans, effectuait en République centrafricaine une mission humanitaire, financée par une association apportant son soutien à des villages en matière de santé et d'éducation.
La France a décidé de retirer progressivement ses troupes de la République centrafricaine où les soldats de la Minusca sont en cours de déploiement. De 2.000 aujourd'hui, la force Sangaris passera à 1.700 hommes au printemps et 800 à l'automne.
L'opération, lancée en décembre 2013, visait à mettre fin aux massacres de masse et à ramener le calme en Centrafrique, pays déchiré par les affrontements entre anciens rebelles musulmans et milices chrétiennes ("anti-Balaka"), qui ont fait des milliers de morts et près d'un million de déplacés.
(John Irish et Gérard Bon, édité par Yann Le Guernigou)