NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse de quelque 1% vendredi, sous le coup notamment du plongeon des valeurs pétrolières dans le sillage de la rechute des cours du brut, mais aussi, de manière plus générale, en raison d'incertitudes entourant la hausse des taux aux Etats-Unis et la possibilité d'un "Brexit".
L'indice Dow Jones a cédé 0,67%, soit 120,12 points, à 17.865,07. Le S&P-500, plus large, a perdu 19,41 points, soit 0,92%, à 2.096,07, clôturant pour la première fois depuis la semaine sous la barre des 2.100 points, un seuil technique clef. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 64,07 points (-1,29%) à 4.894,55.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow reste en hausse, de 0,3%, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq accusent respectivement des baisses hebdomadaires de 0,14% et de 0,97%, les deux indices interrompant une série de trois semaines de hausse de suite.
Après avoir atteint dans la semaine leurs plus hauts de 2016, les cours cédaient près de 3% lors de la clôture de Wall Street, sous le coup de la poursuite de la remontée du dollar et d'une nouvelle hausse du nombre de puits forés aux Etats-Unis.
L'indice S&P regroupant les valeurs de l'énergie a ainsi accusé la plus forte baisse sectorielle de la séance, devant le compartiment financier.
Ce dernier a notamment été plombé par le retour des incertitudes sur la prochaine hausse des taux d'intérêt aux Etats-Unis alors qu'un resserrement monétaire ce mois-ci ou en juillet paraissait presque comme un certitude il y a quelques semaines.
L'imminence du référendum, qui se tiendra le 23 juin, sur l'avenir de l'appartenance de la Grande-Bretagne à l'Union européenne commence à rendre les investisseurs de plus en plus nombreux.
Le dernier sondage en date, publié dans la journée par The Independent, donne une avance de dix points aux partisans d'une sortie de l'UE.
"Les indices américains sont dans le sillage des places européennes. On a vu un repli des cours du dollar, un renchérissement du prix des emprunts du Trésor et cela donne une journée rouge", a dit Paul Springmeyer, directeur de la gestion des investissements chez US Bank Wealth Managing.
Contre la tendance, le titre Verizon (NYSE:VZ) a gagné 1,37% à 52,66 dollars, affichant l'une des plus fortes hausses de l'indice S&P 500, et portant l'indice télécoms, le seul à finir la séance dans le vert.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français)