NEW YORK (Reuters) - Le Standard & Poor's 500 et le Nasdaq ont fini mercredi dans le vert avec un recul de la probabilité de voir les taux d'intérêt aux Etats-Unis remonter dès le mois de septembre tandis que le Dow Jones, ralenti par une chute de l'action Walt Disney, terminait pratiquement à l'équilibre.
Le titre Walt Disney a plongé de plus de 9%, pénalisé par l'annonce la veille d'une révision en baisse de sa prévision de bénéfice pour sa filiale de réseaux câblés et de résultats trimestriels légèrement inférieurs aux attentes.
Les sombres perspectives pour la télévision payante esquissées par Disney ont tiré vers le bas l'ensemble du secteur des médias, notamment Time Warner, qui a vu son action reculer de près de 9%.
L'indice Dow Jones a perdu 10,22 points, soit 0,06%, à 17.540,47 points. Le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,31% à 2.099,84 points et le Nasdaq Composite prend 0,67% à 5.139,95 points.
La progression du S&P-500 et du Nasdaq s'explique par l'annonce d'un ralentissement du rythme des créations d'emplois en juillet aux Etats-Unis, un élément que certains économistes jugent susceptible d'inciter la Réserve fédérale à patienter jusqu'en décembre pour relever ses taux.
L'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé a mis en évidence des créations d'emplois inférieures aux attentes et au plus bas depuis avril le mois dernier.
Le calendrier qu'adoptera la Fed pour relever ses taux reste au coeur des préoccupations des investisseurs qui étudieront soigneusement les chiffres officiels de l'emploi que publiera vendredi le département du Travail.
"Je ne pense pas que la Fed soit prête à relever les taux, je pense même qu'elle cherche des raisons de ne pas le faire", estime Jeff Clark, analyste chez Stansberry.
"Les chiffres démontrent que l'économie n'est pas en surchauffe. Il n'y a donc pas de raison majeure pour que la Fed relève ses taux en septembre".
Autre chiffre plaidant contre une hausse des taux dès septembre, le déficit commercial des Etats-Unis s'est creusé davantage que prévu en juin, l'accélération de la demande intérieure au deuxième trimestre et la fermeté du dollar ayant renforcé les importations, notamment alimentaires et automobiles.
Seul indicateur positif du jour, la croissance du secteur des services a atteint en juillet son rythme le plus élevé depuis 10 ans, suivant l'indice de l'Institute for Supply Management (ISM).
(Tanya Agrawal; Patrick Vignal pour le service français)