PARIS (Reuters) - La préfecture de Paris a saisi samedi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour faire la lumière sur les circonstances dans lesquelles un manifestant a été blessé lors du onzième jour de mobilisation des "Gilets jaunes".
Dans un message publié sur Twitter (NYSE:TWTR), la préfecture précise que l'incident s'est produit sur la place de la Bastille, point d'arrivée de plusieurs cortèges, mais ne donne pas l'identité de la personne touchée.
Un membre des "Gilets jaunes" influent sur les réseaux sociaux, Jérôme Rodrigues, a été blessé lors des heurts qui ont éclaté sur cette place, où ont convergé plusieurs milliers de personnes en milieu d'après-midi.
On peut voir son visage en partie tuméfié par une blessure à l'oeil sur une photo mise en ligne sur Facebook (NASDAQ:FB), accompagnée du message "je vais perdre mon oeil". Sur un autre cliché, il apparaît allongé sur un brancard des services de secours, le visage bandé au niveau des yeux.
Jérôme Rodrigues a également publié une vidéo qu'il semble avoir tournée lors des échauffourées de la place de la Bastille. Sur ces images, on le voit recevoir un choc avant de s'écrouler.
Selon toute vraisemblance, il a été atteint par l'éclat d'une grenade de désencerclement, dit-on de sources policières.
"Le préfet de police, en accord avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et le secrétaire d’Etat Laurent Nunez, saisit l’IGPN, afin que soient établies les circonstances dans lesquelles cette blessure est intervenue", est-il écrit sur le compte Twitter de la préfecture.
Ces dernières semaines, l'attention s'est focalisée sur les blessures infligées aux manifestants par les armes intermédiaires dont disposent les policiers, notamment les lanceurs de balles de défense (LBD).
(Simon Carraud)