NICE (Reuters) - Guillaume Peltier, ancien vice-président de l'UMP, et Guy Alvès, cofondateur de la société Bygmalion, sont ressortis libres de garde à vue jeudi après-midi à Nice sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux, a-t-on appris de source policière.
Les deux hommes, qui répondaient à une convocation, ont été entendus dans la journée dans le cadre d'une enquête pour favoritisme, dans les locaux de la brigade financière de la police judiciaire, a-t-on précisé de même source.
"Mon innocence est si évidente et le dossier si vide que ma garde à vue vient d'être interrompue sans que rien ne soit retenu contre moi", a écrit Guillaume Peltier sur Twitter.
Les enquêteurs s'intéressent aux conditions d'attribution de deux marchés entre la ville de Menton (Alpes-Maritimes) et les sociétés de communication Com1+, appartenant à Guillaume Peltier, et Bygmalion.
Ils cherchent à savoir si les marchés ont été volontairement fractionnés par l'une ou l'autre des parties afin d'échapper aux procédures d'attribution des marchés publics.
L'enquête a été ouverte à la suite d'une plainte déposée en décembre 2012 par l'association Anticor. Cette dernière avait relevé que les deux marchés se situaient "juste en dessous du seuil de 15.000 euros hors taxe qui aurait obligé à une mise en concurrence".
Cette plainte avait à l'époque été jugée "inepte" par le député-maire UMP de Menton, Jean-Claude Guibal.
Une perquisition a été menée le 4 juin dans les locaux de Bygmalion, société qui est également au coeur d'une affaire de fausses factures présumées à l'UMP durant la campagne pour la présidentielle de 2012.
Le domicile de Guillaume Peltier à Neung-sur-Beuvron (Loir-et-Cher), a été perquisitionné le 3 juin.
(Matthias Galante, édité par Gregory Blachier et Chine Labbé)