PARIS (Reuters) - Benoît Hamon a déclaré avoir débattu de l'Europe et des relations internationales jeudi avec François Hollande et n'a pas fait part d'un soutien direct du président à sa campagne.
Le chef de l'Etat, qui a renoncé à briguer un second mandat en décembre, est resté discret durant la primaire remportée dimanche par Benoît Hamon. Et il n'a pas participé au vote.
Prié de dire s'il avait son soutien, Benoît Hamon a répondu à des journalistes : "le président de la République, il est toujours le président de la République. En même temps, j'ai été ministre dans son gouvernement (...), j'appartiens à la même famille politique que lui, je le connais. Mais nous avons parlé de ce qui relève aujourd'hui des grands sujets."
L'entourage de François Hollande a fait passer le même message à l'issue de l'entretien, qui a duré environ une heure.
"Benoît Hamon a été membre du gouvernement de François Hollande, il appartient à la famille du président de la République. Le président, lui, est président de la République", a-t-on expliqué, en soulignant que le chef de l'Etat avait dans le même temps souligné l'importance de "rassembler".
Interrogé sur un éventuel échange avec François Hollande sur les problèmes que rencontre actuellement le candidat de la droite, Benoît Hamon a répondu : "les affaires de François Fillon, je les laisse à François Fillon."
"Avec le président de la République, on a parlé d'Europe, de relation avec les Etats-Unis et avec la Russie, ça me parait être aujourd'hui un sujet beaucoup plus important que de commenter les affaires des Républicains", a-t-il ajouté.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)