NEW YORK (Reuters) - Une partie de la côte est des Etats-Unis, dont New York, se préparait lundi à l'arrivée d'un blizzard "historique" et à des chutes de neige qui pourraient, localement, former une couche de 70 à 90 cm.
Une alerte au blizzard a été lancée par le National Weather Service pour New York et les zones environnantes à compter de ce lundi 13h00 locales (18h00 GMT), et toute la région, du Maine à la Pennsylvanie, doit s'attendre à deux journées de tempête hivernale.
Les compagnies aériennes ont d'ores et déjà annulé plus de 2.300 vols, dont plus de 600 concernent les trois aéroports de New York, selon FlightAware, service qui surveille l'évolution du trafic aérien.
"Cela pourrait être le plus gros blizzard qu'ait jamais connu la ville", a déclaré dimanche le maire de New York, Bill de Blasio. Il a appelé la population à éviter les rues et à "se préparer à quelque chose de pire que ce que nous ayons jamais vu".
La plus importante chute de neige enregistrée jusqu'à présent à New York remonte aux 11-12 février 2006, quand il était tombé 68 cm sur la ville.
Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a appelé les habitants à travailler de chez eux, en ajoutant que les services de bus et de métro risquaient de fermer avant l'heure de pointe de lundi soir.
Dans le Connecticut, le gouverneur, Daniel Malloy, a informé la population que les bus cesseraient de circuler ce lundi à 20h00 locales (mardi 01h00 GMT) dans l'ensemble de l'Etat, et qu'une interdiction de circuler serait en vigueur pour dissuader les automobilistes de se risquer sur les routes.
Les marchés financiers ne prévoient pour l'instant aucune perturbation liée au blizzard mais prennent leurs précautions.
Le New York Stock Exchange, l'opérateur de la Bourse de New York, ainsi que la SIFMA (Securities Industry and Financial Markets), qui représente les principaux acteurs du marché obligataire, ont assuré lundi que les horaires d'ouverture des marchés ne seraient pas modifiés.
Certains investisseurs ont toutefois réservé des chambres d'hôtel à Manhattan pour éviter d'être piégés par des problèmes sur les routes ou dans les transports en commun.
"On nous a dit de réduire les équipes au strict minimum", a expliqué Karl Haeling, vice-président de la filiale new-yorkaise de Landesbank Baden-Wurtemberg. "Pour l'instant, c'est 'business as usual'."
(Jonathan Allen; Eric Faye pour le service français)