GENEVE/DAKAR (Reuters) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé lundi avoir envoyé des équipements de protection pour les personnels médicaux opérant en République démocratique du Congo (RDC) où les autorités ont confirmé deux cas de fièvre Ebola dans des régions reculées.
"Le ministère de la Santé a fait état d'un début d'épidémie et nous agissons en conséquence", a déclaré Tarik Jasarevic, porte-parole de l'organisation sanitaire.
La RDC a signalé dimanche des cas de fièvre hémorragique dans la province d'Equateur dans le nord du pays où des examens se sont révélés positifs pour deux des huit patients examinés, a dit le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi.
Vingt-quatre cas de fièvre hémorragique d'une "origine inconnue" ont été recensés dans des régions enclavées de RDC et 13 se sont traduits par la mort des patients.
Les examens pratiqués sur les malades ont permis d'identifier deux cas positifs tandis que les autres sont en cours d'analyse.
Le virus de la fièvre Ebola, apparu en 1976 dans l'ancien Zaïre, est endémique dans cette région.
Les autorités du Liberia ont annoncé de leur côté que l'un des trois médecins qui étaient traités à l'aide du sérum expérimental ZMapp était décédé.
Le Liberia a reçu le 13 août trois doses de ce traitement non encore homologué afin de soigner deux médecins libériens et un praticien nigérian. Le Dr. Abraham Borbor, originaire du Liberia, est mort dimanche.
L'anticorps fabriqué par le groupe pharmaceutique Mapp Biopharmaceutical a été testé avec succès sur deux Américains qui avaient contracté la maladie lors d'une mission au Liberia et avaient été rapatriés à Atlanta pour être soignés.
L'épidémie a fait 1.427 morts et 297 nouveaux cas suspectés, probables ou confirmés ont été recensés au cours de la semaine passée.
(Stephanie Nebehay, avec Emma Farge à Dakar; Pierre Sérisier pour le service français)