PARIS (Reuters) - La croissance de l'économie française devrait bien atteindre 0,5% au quatrième trimestre 2017, confirme la Banque de France dans sa deuxième estimation fondée sur son enquête mensuelle de conjoncture pour novembre, publiée lundi.
La prévision de la banque centrale française pour le trimestre en cours est identique à celle de l'Insee, qui tablait également sur une croissance de 0,5% du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre dans son dernier point de conjoncture publié début octobre.
L'économie française, qui affiche une hausse du PIB d'au moins 0,5% chaque trimestre depuis l'automne 2016, devrait donc afficher cette année sa plus forte croissance depuis 2011.
L'enquête de la Banque de France pour le mois de novembre met en évidence une stabilité de l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie, à 106, ainsi que de celui des services, à 102, tous deux à des plus hauts depuis le printemps 2011.
Celui du bâtiment progresse d'un point, à 104, pour atteindre son plus haut niveau depuis décembre 2007.
Dans l'industrie, les chefs d'entreprise interrogés évoquent une accélération de leur activité en octobre - en particulier dans l'agro-alimentaire, l'aéronautique, la pharmacie ainsi que les équipements et machines - et s'attendent à ce que leur production progresse à rythme soutenu en décembre.
Selon leurs témoignages, les carnets de commandes se garnissent encore et sont au plus haut depuis début 2008, tandis que les effectifs continuent de s'étoffer.
Le taux d'utilisation des capacités de production remonte légèrement, à 80,9% contre 80,7% en septembre.
En ce qui concerne les services, l'activité a accéléré le mois dernier, notamment grâce à l'intérim, au transport et aux activités informatiques, et elle devrait augmenter moins rapidement ce mois-ci, selon les déclarations des chefs d'entreprise sondés par la Banque de France.
Comme leurs homologues dans l'industrie et les services, les chefs d'entreprise du secteur de bâtiment ont fait état d'une progression de l'activité en novembre, en particulier dans le second oeuvre et évoquent des carnets de commandes au plus haut depuis décembre 2007.
Ils tablent également sur une croissance un peu moins rapide de l'activité en décembre.
(Myriam Rivet, édité par Emmanuel Jarry)