PARIS (Reuters) - La CFE-CGC, dernier syndicat de PSA (PA:PEUP) à ne pas encore s'être prononcé publiquement sur le projet de ruptures conventionnelles collectives (RCC) présenté par la direction du constructeur automobile, a annoncé vendredi qu'elle signerait un accord salué par le gouvernement français.
"La CFE-CGC le signera dans la continuité du travail qui a conduit aux précédents accords qui ont permis le redressement du groupe au bord de la cessation de paiement en 2013", a expliqué la troisième organisation syndicale du groupe et première pour les techniciens, ingénieurs et cadres, dans un communiqué.
"Au-delà des départs volontaires, il faut penser maintenant à celles et ceux qui restent. Car ce sont eux qui feront les résultats de l'entreprise", a-t-elle ajouté.
A la veille du CCE de vendredi, quatre syndicats représentant une majorité des voix avaient déjà fait savoir qu'ils voteraient le projet de 1.300 RCC assorti d'un nombre identique d'embauches pour l'année 2018.
Le nouveau dispositif introduit par la réforme du Code du travail d'Emmanuel Macron, permet à une entreprise d'engager un plan de départs volontaires de manière simplifiée et sans avoir à justifier de difficultés économiques.
La CGT, deuxième syndicat de PSA derrière Force ouvrière, a pour sa part indiqué qu'elle ne signerait pas "ce nouveau plan de suppression d'emplois".
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a salué vendredi cet accord qui est selon elle "une bonne illustration de ce que c'est que la rupture conventionnelle collective".
"Ça permet à l'entreprise d'anticiper le futur, de se restructurer, de s'organiser et sans créer du drame social, du chômage", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.
Elle a rappelé l'existence de "garde-fous très importants", comme l'accord des organisations syndicales et la nécessité pour que les salariés partants soient volontaires.
"Et on voit bien dans le cadre de PSA que ça fonctionne et je dirai même que le système est très robuste, parce qu'il y a un autre cas dont on a beaucoup parlé dans la presse, Pimkie, les organisations syndicales ne l'ont pas souhaité après avoir consulté en masse et donc ça ne se fait pas et on prend le dispositif classique", a-t-elle ajouté.
(Gilles Guillaume, avec Caroline Pailliez, édité par Jean-Michel Bélot et Yves Clarisse)