PARIS (Reuters) - La cour d'appel de Paris a rejeté mercredi la demande de remise en liberté de Patrick Balkany dans le volet "blanchiment" des affaires liées au maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), qui reste donc en détention.
La justice avait accepté fin octobre une demande similaire de l'élu Les Républicains (LR), cette fois dans le volet "fraude fiscale", tout en conditionnant sa libération au versement d'une caution de 500.000 euros.
Incarcéré depuis le 13 septembre à la prison de la Santé, à Paris, Patrick Balkany invoquait notamment son état de santé, celui d'un homme de 71 ans souffrant de plusieurs pathologies, pour justifier sa demande.
Les magistrats d'appel ont jugé que celle-ci était recevable sur la forme mais l'ont rejetée sur le fond, sans donner davantage d'explications à l'audience.
L'avocat Antoine Vey, qui seconde Éric Dupond-Moretti dans la défense de Patrick Balkany, s'est refusé à commenter cette décision, précisant seulement qu'il attendait de prendre connaissance "des termes de l'arrêt" avant de s'exprimer.
Isabelle Balkany, elle aussi condamnée lors des deux procès de l'automne mais laissée libre, s'efforçait ces derniers jours de réunir les 500.000 euros réclamés en guise de caution le mois dernier.
Celui qui s'est fait élire pour la première fois en 1983 à la mairie de Levallois purge une peine de cinq ans pour blanchiment de fraude fiscale aggravé et de quatre ans pour fraude fiscale, des accusations qu'il dément partiellement.
Il a fait appel de ces deux jugements.
(Simon Caraud, édité par Jean-Michel Bélot)