PARIS (Reuters) - L'Etat français utilisera "tous les leviers dont il dispose" pour défendre ses intérêts dans le dossier du rachat des chantiers navals de Saint-Nazaire, assure le secrétaire d'Etat à l'Industrie dans une interview parue vendredi.
Dans cet entretien aux Echos, Christophe Sirugue n'exclut pas l'hypothèse d'une nationalisation de STX France, qui fait l'objet d'une procédure de reprise en Corée du Sud où la maison mère, STX Offshore & Shipbuilding, est en redressement judiciaire.
"Je n'écarte aucune option par principe. Pour l'instant, nous privilégions la discussion avec le repreneur lorsqu'il sera désigné", dit-il.
Un seul candidat a transmis dans les délais impartis une offre pour le rachat des chantiers de Saint-Nazaire, dont les carnets de commande sont pleins, avant la décision de la justice sud-coréenne, attendue à partir du 3 janvier.
Le tribunal n'a pas dévoilé l'identité de ce repreneur potentiel mais, de source proche du dossier, on affirme qu'il s'agit de l'italien Fincantieri.
"L'Etat reste un acteur majeur du dossier. Il veillera à préserver l'intérêt général (...) Le gouvernement est pleinement mobilisé et n'hésitera pas à utiliser tous les leviers dont il dispose", selon Christophe Sirugue.
L'Etat français, qui détient un tiers de STX France, n'entend par baisser sa participation, a-t-il insisté.
Selon le secrétaire d'Etat, l'option d'une entrée au capital de STX France du constructeur naval militaire français DCNS, dont l'Etat est actionnaire à 62%, reste par ailleurs sur la table.
(Simon Carraud)