PARIS (Reuters) - La grève à Radio France a été reconduite mardi pour le 27e jour consécutif et le personnel demande la prolongation de la médiation gouvernementale, jugée jusqu'ici insuffisante, a-t-on appris lundi de sources syndicales.
Au terme de trois jours de discussions, les salariés étaient appelés à se prononcer lundi en assemblée générale sur le texte de compromis soumis la veille au soir par le médiateur Dominique-Jean Chertier, nommé le 9 avril par le gouvernement.
La poursuite de la grève a été votée sous les applaudissements à la majorité, moins 11 voix contre et 25 abstentions, selon la CGT. Les syndicats précisent sur Twitter que les salariés réclament "24 heures de plus au médiateur pour que se mette en place une réelle médiation". Une lettre en ce sens est transmise au ministère de la Communication.
Les salariés se déclarent déçus des propositions du médiateur, mandaté par la ministre de la Communication pour favoriser les conditions d'une sortie de crise.
Ils jugent notamment que son texte, censé ouvrir "la voie d'un compromis" selon Fleur Pellerin, ne donne aucune garantie sur l'emploi alors que le plan stratégique du PDG de Radio France, Mathieu Gallet, prévoit une réduction nette d'effectifs de 250 à 330 équivalents temps plein avec 300 à 380 départs volontaires.
Le plan prévoit en outre une réforme des deux orchestres symphoniques de Radio France et une mutualisation des programmes des radios locales de France Bleu.
Le médiateur avait fait savoir que dans l'hypothèse du rejet de ses propositions, il arrêterait là sa mission et laisserait les personnels négocier de nouveau directement avec la direction.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)