ISTANBUL (Reuters) - La Turquie a annoncé lundi avoir expulsé onze ressortissants français dans le cadre d'un programme de renvoi de détenus étrangers que le pays présente comme des "terroristes".
Le ministère turc de l'Intérieur, qui en a fait l'annonce, n'a donné aucun détail supplémentaire.
Quatre femmes et sept enfants figurent parmi les personnes renvoyées, précise-t-on à Paris de source diplomatique.
Ankara, qui détient sur son sol plusieurs centaines de personnes soupçonnées d'appartenir à l'organisation Etat islamique (EI), a commencé ses expulsions le mois dernier, une initiative qui a créé des remous au sein de l'Otan.
La Turquie critique en effet de longue date le refus de ses alliés européens, dont la France, de prendre en charge leurs ressortissants partis en Irak et en Syrie.
Ces hommes et ces femmes, dont certains sont d'anciens combattants, sont autant de dossiers délicats à traiter pour les gouvernements occidentaux, tant sur le plan politique que judiciaire.
La France et la Turquie ont signé en 2014 un accord de coopération, qui a permis le rapatriement de près de 300 personnes, selon un décompte officiel du côté français.
(Dominic Evans avec John Irish et Tangi Salaün à Paris, version française Simon Carraud)