WASHINGTON (Reuters) - Le conseil d'administration du Fonds monétaire international a réaffirmé vendredi sa "confiance" à sa directrice générale Christine Lagarde mise en examen dans l'enquête sur l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008.
"Le conseil d'administration a été informé des récents développements liés à cette question et continue d'exprimer sa confiance dans la capacité de sa directrice générale à assurer de manière efficace sa mission", indique un communiqué.
L'ancienne ministre française de l'Economie, placée jusqu'alors sous le statut de témoin assisté, a été mise en examen mardi pour négligence d'une personne dépositaire de l'autorité publique ayant mené à la destruction, au détournement ou à la soustraction par un tiers de fonds publics.
Christine Lagarde a exclu de démissionner et a chargé son avocat "d'exercer tous les recours" contre une décision qu'elle juge "totalement infondée".
Les 24 membres du conseil d'administration, qui disposent du pouvoir de nomination et de révocation du directeur général, ont discuté de l'affaire de l'arbitrage controversé dont a bénéficié l'homme d'affaires français après chacune des trois premières auditions de Christine Lagarde par la commission d'instruction de la Cour de justice de la République.
Le conseil d'administration avait également examiné les implications de cette affaire lors de la nomination de l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy en 2011.
Trois sources ont indiqué à Reuters que le CA entendait continuer à soutenir sa directrice après cette quatrième audition qui a débouché sur sa mise en examen pour "négligence simple".
Christine Lagarde a décidé de faire appel de cette mesure et la procédure judiciaire pourrait durer bien au-delà de la fin de son premier mandat de cinq ans à la tête du FMI en juillet 2016.
(Anna Yukhananov; Pierre Sérisier pour le service français)