MARSEILLE (Reuters) - Le parquet de Marseille a fait appel mercredi de la relaxe du président du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, prononcée par le tribunal correctionnel pour des faits de "détournements de fonds publics" dans une affaire de licenciement présumé frauduleux.
L'appel concerne également le député des Bouches-du-Rhône et actuel dirigeant de la fédération socialiste du département, Jean-David Ciot, relaxé dans la même affaire pour "recel de détournement de fonds publics", a-t-on indiqué de source judiciaire.
Un nouveau procès devrait se tenir au deuxième semestre 2015.
Le parquet avait requis en première instance six mois de prison avec sursis, 15.000 euros d'amende et un an d'inéligibilité à l'encontre de l'ancien homme fort du Parti socialiste dans la région.
Jean-Noël Guérini, qui a été réélu sénateur en septembre malgré son départ du PS en avril, était soupçonné d'avoir "arrangé" en 2011 le licenciement de Jean-David Ciot, alors membre de son cabinet, afin que ce dernier puisse préparer les législatives de 2012.
La justice lui reprochait d'avoir fait payer indûment par la collectivité une indemnité de 65.000 euros à Jean-David Ciot, des délits que le tribunal correctionnel a jugés "pas caractérisés".
(Jean-François Rosnoblet, édité par Yann Le Guernigou)