PARIS (Reuters) - Pierre Gattaz, le président du Medef, propose aux syndicats de rediscuter de la réforme du dialogue social mais d'une façon informelle pour obtenir une feuille de route commune après l'échec des négociations.
Les partenaires sociaux ont mis fin jeudi à leurs négociations sur la réforme du dialogue social sur un constat d'échec après plus de trois mois de discussions sur ce dossier jugé crucial par le gouvernement, qui a décidé aussitôt de reprendre la main.
Prié par Le Figaro de dire s'il pourrait rouvrir la négociation, Pierre Gattaz répond : "Pas au sens juridique strict du terme. À situation inédite, réponse inédite".
"Je propose que nous discutions entre nous pour aboutir, si cela est possible, à une feuille de route commune. Un tel document aurait une force politique, le gouvernement ne pourrait pas l'ignorer. Nous devons prendre notre destin en main plutôt que de nous voir imposer des décisions de l'extérieur", ajoute-t-il.
Selon le président du principal syndicat patronal, "90% à 95% du texte étaient acquis", à l'issue des négociations. "Je ne comprends pas ceux qui, dans le patronat ou chez les syndicats, défendent le statu quo", dit-il.
Le gouvernement a fait savoir qu'il entendait désormais légiférer. François Hollande et Manuel Valls avaient placé la barre très haut en faisant de la modernisation du dialogue social une condition de la relance de l'emploi en France.
(Gérard Bon, édité par Yann Le Guernigou)