PARIS (Reuters) - Le groupe socialiste de l'Assemblée a perdu lundi sa majorité absolue à l'Assemblée nationale avec la défection d'un de ses députés, Jean-Pierre Maggi, qui a rallié les radicaux de gauche.
Cet élu des Bouches-du-Rhône explique sur son blog avoir voulu marquer sa "désapprobation vis-à-vis de la réforme territoriale et de la création de la Métropole Aix-Marseille".
"Je reste un élu de gauche, profondément ancré dans mes convictions de gauche. Je soutiens et soutiendrai le gouvernement, comme je le fais depuis ma prise de fonction en 2012", souligne-t-il toutefois.
La majorité absolue, fixée à 289 sièges, dont dispose le PS était déjà virtuelle depuis la démission le 4 novembre dernier de Pierre Moscovici devenu commissaire européen.
Une élection législative partielle est prévue les 1er et 8 février dans la quatrième circonscription du Doubs pour le remplacer mais les chances du candidat socialiste sont ténues, Pierre Moscovici ayant été élu en juin 2012 avec 49% des voix lors d'une triangulaire face à l'UMP et au Front national.
Le groupe socialiste peut compter sur les deux socialistes qui en ont été exclus pour des raisons judiciaires, Sylvie Andrieux et Thomas Thévenoud, ainsi que sur son plus fidèle allié, le groupe des radicaux de gauche qui, avec le ralliement de Jean-Pierre Maggi, rassemble désormais 18 députés, soit autant que celui des écologistes.
Le groupe PS et apparentés compte actuellement 287 élus, l'UMP 198, l'UDI (centriste) 30, les écologistes 18, les radicaux de gauche 18 et le Front de gauche 15.
Au Sénat, la droite est redevenue majoritaire après le scrutin du 28 septembre dernier. La gauche n'y détenait qu'une faible majorité devenue vite virtuelle du fait du vote très souvent négatif du Front de gauche et parfois des écologistes.
(Emile Picy, édité par Yves Clarisse)