PARIS (Reuters) - La cour de cassation a confirmé, dans un arrêt du 24 septembre, l'interdiction du travail de nuit pour la parfumerie Sephora (groupe LVMH) des Champs-Elysées à Paris.
La cour a rappelé que le travail de nuit devait "être justifié par la nécessité d'assurer la continuité de l'activité économique ou des services d'utilité sociale" et estimé qu'il n'était "pas inhérent à l'activité" du commerce de parfumerie.
Cet arrêt vient ainsi confirmer la décision rendue par la cour d'appel de Paris en septembre 2013.
Profitant d'un trafic exceptionnel sur les Champs-Elysées, le magasin Sephora réalisait près de 20% de son chiffre d'affaires après 21h00.
La chaîne de parfumerie a quant à elle toujours fait valoir que le travail de nuit était fondé sur le volontariat et que les salariés bénéficiaient d'une rémunération majorée.
Elle s'est refusée à tout commentaire sur l'arrêt de la cour de cassation.
Les règles encadrant le travail de nuit et du dimanche devaient cependant être appelées à évoluer, le Premier ministre Manuel Vals ayant confirmé le souhait du gouvernement d'aller vers plus de souplesse dans les zones touristiques.
Leader de la parfumerie dite "sélective" en France avec 31% de part de marché, devant Nocibé-Douglas (24,8%) et Marionnaud (21,4%), filiale du chinois AS Watson (groupe Hutchison Whampoa, 21,4%), Sephora est soumise à forte pression avec la concurrence des circuits de para-pharmacies et des nouvelles enseignes très agressives.
Le marché français des parfums et cosmétiques vendus en circuit "sélectif" (parfumeries, chaînes, grands magasins) a reculé de 1,5% en 2013, accusant une baisse pour la deuxième année consécutive, principalement impacté par la baisse des ventes des parfumeries indépendantes.
(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)