PARIS (Reuters) - Quarante-trois pour cent des Français se disent favorables à l'idée de réduire le montant et la durée de versement des allocations chômage, et la même proportion se déclare opposée à ce principe, selon un sondage.
Selon cette enquête Ifop pour Dimanche Ouest France, 14% des personnes interrogées ne se prononcent pas.
Plusieurs membres du gouvernement ont déclaré ces derniers jours que la dégressivité des indemnisations constituait une piste à étudier pour redresser les finances de l'assurance chômage et inciter le retour au travail des demandeurs d'emploi.
"Ce sujet très sensible divise les Français en deux camps identiques, mais l'attitude face à cette proposition est fortement conditionnée par (leur) statut et, par voie de conséquence, par (leur) degré d'exposition au chômage", relève l'institut Ifop.
Les travailleurs indépendants et les employeurs ainsi que les salariés du secteur public soutiennent à 50% une telle mesure. A l'inverse, les salariés du secteur privé se montrent plus réticents - ils n'y sont favorables qu'à 40%.
Les syndicats, qui entameront le 22 février avec le patronat des négociations sur une nouvelle convention Unedic, sont contre. Si le Medef juge qu'il faut examiner cette option, il considère qu'elle n'est pas nécessairement la meilleure.
Le sondage Ifop a été réalisé en ligne de mercredi à vendredi auprès d'un échantillon de 1.399 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
(Simon Carraud, édité par Danielle Rouquié)