PARIS (Reuters) - Le Front national n'est pas proche du pouvoir contrairement à ce qu'affirme Manuel Valls, a jugé lundi le secrétaire général de l'UMP, Luc Chatel, qui voit dans son parti "le seul rempart" face à la formation d'extrême droite.
Le Premier ministre a prévenu dimanche que "l'extrême droite et Marine Le Pen (étaient) aux portes du pouvoir" et rappelé la nécessité de tenir le même cap économique et politique malgré les sondages négatifs, l'absence de résultats et une fronde qui s'amplifie à gauche.
Luc Chatel s'est dit "surpris", lundi, que Manuel Valls ait "utilisé les mêmes mots que madame Le Pen" et il a nié que cette dernière, qui réclame une dissolution de l'Assemblée nationale, soit en mesure de prendre le pouvoir en France.
"Le Front national a fait une percée importante aux élections européennes (...) et je pense que Marine Le Pen doit être la seule aujourd'hui à ne pas regretter son vote pour François Hollande", a dit le secrétaire général de l'UMP sur RTL.
"Mais est-ce que le Front national est pour autant proche du pouvoir ? Non", a-t-il ajouté.
"Regardez aujourd'hui la situation, nous faisons référence à un sondage qui a été publié ce week-end. Dans chaque cas de figure, le candidat de l'UMP battrait madame Le Pen. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'aujourd'hui, l'UMP est le seul rempart possible face au Front national."
Selon ce sondage Ifop pour Le Figaro publié vendredi, Marine Le Pen battrait aisément François Hollande en cas de duel au second tour de la présidentielle en 2017, mais serait devancée par un candidat UMP, qu'il s'agisse d'Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon.
(Gregory Blachier)