PARIS (Reuters) - Marine Le Pen s'est réjouie lundi de la victoire du parti de la gauche radicale grecque Syriza aux élections législatives, y voyant l'expression d'une liberté confisquée selon elle aux peuples par l'Union européenne.
"Je me réjouis de la gifle démocratique monstrueuse que le peuple grec vient d'administrer à l'Union européenne", a dit la présidente du Front national sur RTL.
"Le débat de l'élection grecque, c'est le débat de la liberté : est-ce qu'on veut être libre ? Ça, c'est ni de droite ni de gauche", a-t-elle ajouté. "Avec l'Union européenne, nous ne sommes plus libres, ni de notre politique d'immigration, ni de notre politique monétaire, ni de notre politique budgétaire, ni de notre politique législative."
"C'est l'ouverture du procès de l''eurostérité', là où Syriza commet à mon avis une erreur c'est qu'ils pensent pouvoir séparer l'euro de l'austérité, or c'est l''eurostérité'. C'est l'austérité qui est imposée précisément pour sauver l'euro et ces deux problématiques ne peuvent être détachées", a-t-elle ajouté.
La victoire de Syriza a également été saluée en France par la gauche de la gauche et le parti socialiste, le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, expliquant que la France serait aux côtés de la Grèce sur la question de la restructuration de sa dette.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)