BRUXELLES (Reuters) - La police belge a interpellé des militants d'extrême droite et des manifestants antiracistes samedi à Bruxelles à la suite d'incidents déclenchés par l'annonce d'un rassemblement nationaliste dans la commune de Molenbeek.
Les autorités avaient interdit cette manifestation ainsi qu'une contre-manifestation à l'appel de groupes antiracistes, mais des militants d'extrême droite se sont néanmoins rendus à Molenbeek. Au moins sept d'entre eux ont été appréhendés.
"Il y avait un rassemblement prévu par l'extrême droite, alors un groupe important de jeunes (du quartier) s'est rassemblé et à un certain point, ils étaient 300 à 400 à encercler le commissariat", a déclaré un porte-parole des forces de l'ordre.
Un face-à-face tendu s'en est suivi entre les habitants et les policiers. Un canon à eau était déployé mais n'a pas été utilisé. Environ 200 policiers antiémeute sont mobilisés à Molenbeek.
Une femme a été heurtée par un véhicule qui a fait demi-tour brusquement après avoir approché les forces de police.
Dans le centre-ville, la police a interpellé une dizaine de militants antiracistes qui s'étaient regroupés place de la Bourse, où des fleurs, des bougies et des drapeaux ont été déposés en mémoire des 32 victimes des attaques du 22 mars.
La télévision a également diffusé les images d'un rassemblement d'une trentaine de militants d'extrême droite à Dilbeek, à l'ouest de Bruxelles.
Plusieurs membres du commando responsable des attentats du 13 novembre dernier à Paris et Saint-Denis étaient originaires de Molenbeek, où Salah Abdeslam a été arrêté le 18 mars après quatre mois de cavale.
(Philip Blenkinsop, Elly Biles; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)