PARIS (Reuters) - Nathalie Kosciusko-Morizet est sortie vendredi de l'hôpital parisien où elle avait été admise la veille après avoir été agressée par un passant alors qu'elle distribuait des tracts sur un marché de la capitale, a constaté Reuters sur place.
"Je vais mieux, j'ai besoin encore de quelque temps pour récupérer", a dit aux journalistes la candidate aux élections législatives à Paris.
Nathalie Kosciusko-Morizet a remercié les personnes lui ayant témoigné leur soutien, en particulier le Premier ministre Edouard Philippe et le président Emmanuel Macron qui lui a, a-t-elle dit, envoyé un SMS.
Elle a refusé de revenir sur les circonstances de son agression, estimant que "tout est dans la presse".
Jusqu'à la fin de la campagne pour le second tour des élections législatives, ce vendredi soir, les rendez-vous de la candidate investie par Les Républicains dans la 2e circonscription de Paris seront honorés par sa suppléante, Dominique Stoppa-Lyonnet, a précisé l'équipe de l'ex-ministre.
Bousculée jeudi matin sur le marché Maubert, dans le Ve arrondissement, Nathalie Kosciusko-Morizet a perdu connaissance pendant plusieurs minutes avant d'être transportée à l'hôpital Cochin.
Les faits font l'objet d'une enquête confiée à la police judiciaire.
Sur des images diffusées par différents médias, on peut voir un homme tendre le poing vers le visage de Nathalie Kosciusko-Morizet, qu'il aurait insultée selon des témoins.
De nombreux responsables politiques, de la gauche à l'extrême droite, ont exprimé leur soutien à l'élue, qui a reçu la visite d'Edouard Philippe à l'hôpital.
Son adversaire du second tour, le représentant de La République en marche (LREM) Gilles Le Gendre, a brièvement suspendu sa campagne jeudi en signe de solidarité.
Il est arrivé nettement en tête du premier tour avec 41,81% des voix contre 18,13% pour Nathalie Kosciusko-Morizet.
Candidate malheureuse à la mairie de Paris en 2014 et à la primaire de la droite en 2016, l'ex-ministre de l'Ecologie joue de son profil atypique dans son camp, celui d'une centriste, ambitieuse et rétive aux consignes de parti.
Jusque-là députée de l'Essonne, elle a hérité d'une circonscription laissée vacante par François Fillon et réputée imperdable pour la droite jusqu'à l'émergence de LREM dans le sillage de la victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle.
(Elizabeth Pineau, avec Gonzalo Fuentes et Simon Carraud, édité par Yves Clarisse)