HONG KONG (Reuters) - Plusieurs milliers de Hongkongais ont assisté samedi à une veillée funèbre, au lendemain la mort d'un étudiant en marge d'une manifestation qui a exacerbé la colère des contestataires mobilisés depuis juin.
Cette veillée pour les "martyrs", qui était autorisée à la différence de la plupart des rassemblements, s'est déroulée dans le calme au parc Tamar, voisin du siège du gouvernement local.
Beaucoup de manifestants réunis pour l'occasion ont crié "vengeance !", un appel entendu de plus en plus souvent lors de manifestations.
Chow Tsz-lok, un étudiant de 22 ans qui avait fait une chute accidentelle lors d'une des manifestations du week-end dernier, est décédé vendredi à l'hôpital. Sa mort a alimenté la colère à l'égard d'une police dont l'action était déjà très contestée.
"Ce soir, nous ne sommes pas seulement ici pour le pleurer, mais pour montrer au gouvernement, au Parti communiste chinois et au monde entier que ce qui s'est produit ces six derniers mois n'appartient pas au passé", a déclaré un fonctionnaire interrogé parmi les manifestants.
Des appels à la grève générale et au blocage des transports ont été lancées pour lundi, mais plusieurs initiatives similaires sont déjà restées lettres mortes.
Les étudiants et les jeunes sont en première ligne du mouvement lancé en juin pour dénoncer un projet de loi autorisant les extraditions vers la Chine continentale. Le texte a été abandonné, mais les manifestants réclament désormais le respect des règles démocratiques et craignent la remise en cause du principe "un pays, deux systèmes" accepté dans le cadre de la rétrocession à la Chine de l'ex-colonie britannique, en 1997.
(Jessie Pang, Alun John, Kate Lamb et Aleksander Solum; Arthur Connan et Jean-Philippe Lefief pour le service français)