PDG de Nicox, dont l'année 2015 a été fertile en satisfactions, Michele Garufi s'est confié à notre rédaction. Le dirigeant s'attend à plusieurs nouvelles l'année prochaine, notamment de l'autre côté de l'Atlantique.
Cercle Finance: Alors qu'elle touche à sa fin, quel bilan tirez-vous de cette année 2015 ?
Michele Garufi: Nous sommes très satisfaits de l'année 2015, même si boursièrement parlant cela ne s'est malheureusement pas encore vu dans le cours de notre action, ce qui créé beaucoup d'incompréhension et de déception, aussi bien pour nous que pour nos actionnaires.
Côté business, le développement de nos 2 principaux médicaments se déroule très bien : d'une part, le latanoprostène bunod, co-développé avec notre partenaire Bausch + Lomb, s'est vu accepter pour revue par la FDA (Food and Drug Administration) son dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis; et d'autre part l'AC-170, pour lequel la FDA nous a encouragé à déposer un dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché dès que possible. Nous prévoyons d'ailleurs de demander une revue dite 'prioritaire' pour l'AC-170, plus rapide que le processus de revue habituel.
D'ici la fin de l'année prochaine, ces 2 produits pourraient ainsi être approuvés par la FDA, ce qui serait unique en Europe parmi les sociétés biopharmaceutiques de spécialité.
C.F. : Vous venez d'annoncer un regroupement de vos actions. Quelle est la pertinence d'une telle opération pour votre groupe ?
M.G.: L'objectif de ce regroupement est de retrouver un cours de bourse plus conforme aux standards de marché, en vue de rendre le titre plus attractif pour une plus large gamme d'investisseurs. De nombreux interlocuteurs, notamment des investisseurs, nous ont recommandé de mettre en oeuvre ce regroupement.
Nous sommes d'ailleurs convaincus qu'il s'agit d'une étape importante pour poursuivre notre projet global, qui vise à accroître la visibilité et la notoriété de Nicox avant d'obtenir la potentielle autorisation de mise sur le marché du latanoprostène bunod aux Etats-Unis l'année prochaine.
C.F. : Vous avez le mois dernier participé à la conférence Stifel 2015 à New York (Etats-Unis). Quel était l'intérêt pour Nicox de participer à cet événement ?
M.G. : Nous avons toujours participé à ce type de conférences américaines majeures car nous avons déjà une importante base actionnariale composée d'investisseurs américains spécialisés dans les sciences de la vie. En participant à ce genre de manifestations, nous continuons ainsi à accroître la visibilité de Nicox.
Ces conférences nous donnent également l'opportunité de présenter la société à de nouveaux investisseurs institutionnels et de discuter dans le détail de nos activités et de notre stratégie avec eux. Ces rencontres régulières avec des investisseurs institutionnels américains spécialisés dans notre secteur sont essentielles pour la croissance de Nicox.
C.F. : Pouvez-vous nous en dire plus quant au contrat de licence que votre groupe a signé en novembre avec Fera Pharmaceuticals ?
M.G. : Nous connaissions Fera Pharmaceuticals depuis plusieurs années et apprécions particulièrement leurs compétences en matière d'affaires réglementaires et de commercialisation de produits aux Etats-Unis. Nous avons entièrement confiance en leurs capacités et nous espérons voir un jour le naproxcinod sur le marché américain.
Dans ce cas de figure, cet accord pourrait alors constituer une opportunité inattendue afin d'exploiter le potentiel de ce médicament et apporter à Nicox jusqu'à 35 millions de dollars en paiements d'étapes et 7% de royalties sur les ventes futures réalisées aux Etats-Unis.
C.F. : A combien évaluez-vous les retombées financières d'une décision favorable de la FDA concernant l'approbation aux Etats-Unis du latanoprostène bunod ?
M.G. : Notre partenaire Bausch + Lomb a déjà déclaré publiquement à plusieurs reprises que les ventes futures du latanoprostène bunod pourraient atteindre plus de 500 millions de dollars aux Etats-Unis et plus d'1 milliard de dollars à l'échelle mondiale. Les paiements d'étape (jusqu'à 132,5 millions de dollars) et les royalties (de 6 à 11% des ventes) que nous pourrions recevoir de la part de Bausch + Lomb suffisent à eux seuls à justifier notre optimisme pour l'avenir de notre groupe.
C.F.: Quels marchés européens êtes-vous actuellement en mesure de pénétrer ?
M.G. : Nous avons déjà une présence directe dans les 5 plus grands marchés européens et indirecte dans une quarantaine d'autres pays grâce à notre réseau de distributeurs. Comme récemment annoncé, l'intérêt croissant pour nos activités commerciales européennes et la nécessité de libérer des ressources financières et humaines pour notre portefeuille de médicaments prometteurs développés en interne nous conduisent à examiner différentes alternatives et partenariats stratégiques qui pourraient nous permettre d'accélérer encore la croissance des ventes européennes, tout en réduisant notre consommation de trésorerie.
C.F. : Dans quelle mesure une restructuration de vos activités commerciales en Europe est-elle envisageable à ce stade de votre développement ?
M.G. : D'un côté, il apparaît que des investissements sont encore nécessaires pour permettre à nos activités commerciales européennes de devenir rentables. De l'autre, nous souhaitons investir d'avantage dans notre portefeuille de produits en développement car notre technologie donneuse d'oxyde nitrique recèle un potentiel additionnel encore largement inexploité.
Pour ces raisons, nous avons décidé de revoir nos priorités et évaluons par conséquent différentes propositions de partenariats ou de joint ventures que nous avons reçues de la part de partenaires pharma ou financiers. Cela nous permettrait ainsi de bénéficier de la croissance des activités commerciales européennes tout en réduisant significativement notre consommation de trésorerie dans ces activités pour accélérer d'autant dans nos activités à fort potentiel et à forte valeur ajoutée que sont le développement de nouveaux médicaments en ophtalmologie.
Nos chercheurs travaillent d'ailleurs déjà activement sur une deuxième génération de composés donneurs d'oxyde nitrique, dont les données encourageantes ont été présentées lors du dernier congrès annuel de l'ARVO, la plus grande conférence de recherche en ophtalmologie dans le monde. Nous nous réjouissons en particulier de la sélection des résultats du NCX 667 en tant que 'Hot Topic', une distinction accordée à très peu de présentations.
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Cercle Finance: Alors qu'elle touche à sa fin, quel bilan tirez-vous de cette année 2015 ?
Michele Garufi: Nous sommes très satisfaits de l'année 2015, même si boursièrement parlant cela ne s'est malheureusement pas encore vu dans le cours de notre action, ce qui créé beaucoup d'incompréhension et de déception, aussi bien pour nous que pour nos actionnaires.
Côté business, le développement de nos 2 principaux médicaments se déroule très bien : d'une part, le latanoprostène bunod, co-développé avec notre partenaire Bausch + Lomb, s'est vu accepter pour revue par la FDA (Food and Drug Administration) son dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis; et d'autre part l'AC-170, pour lequel la FDA nous a encouragé à déposer un dossier de demande d'autorisation de mise sur le marché dès que possible. Nous prévoyons d'ailleurs de demander une revue dite 'prioritaire' pour l'AC-170, plus rapide que le processus de revue habituel.
D'ici la fin de l'année prochaine, ces 2 produits pourraient ainsi être approuvés par la FDA, ce qui serait unique en Europe parmi les sociétés biopharmaceutiques de spécialité.
C.F. : Vous venez d'annoncer un regroupement de vos actions. Quelle est la pertinence d'une telle opération pour votre groupe ?
M.G.: L'objectif de ce regroupement est de retrouver un cours de bourse plus conforme aux standards de marché, en vue de rendre le titre plus attractif pour une plus large gamme d'investisseurs. De nombreux interlocuteurs, notamment des investisseurs, nous ont recommandé de mettre en oeuvre ce regroupement.
Nous sommes d'ailleurs convaincus qu'il s'agit d'une étape importante pour poursuivre notre projet global, qui vise à accroître la visibilité et la notoriété de Nicox avant d'obtenir la potentielle autorisation de mise sur le marché du latanoprostène bunod aux Etats-Unis l'année prochaine.
C.F. : Vous avez le mois dernier participé à la conférence Stifel 2015 à New York (Etats-Unis). Quel était l'intérêt pour Nicox de participer à cet événement ?
M.G. : Nous avons toujours participé à ce type de conférences américaines majeures car nous avons déjà une importante base actionnariale composée d'investisseurs américains spécialisés dans les sciences de la vie. En participant à ce genre de manifestations, nous continuons ainsi à accroître la visibilité de Nicox.
Ces conférences nous donnent également l'opportunité de présenter la société à de nouveaux investisseurs institutionnels et de discuter dans le détail de nos activités et de notre stratégie avec eux. Ces rencontres régulières avec des investisseurs institutionnels américains spécialisés dans notre secteur sont essentielles pour la croissance de Nicox.
C.F. : Pouvez-vous nous en dire plus quant au contrat de licence que votre groupe a signé en novembre avec Fera Pharmaceuticals ?
M.G. : Nous connaissions Fera Pharmaceuticals depuis plusieurs années et apprécions particulièrement leurs compétences en matière d'affaires réglementaires et de commercialisation de produits aux Etats-Unis. Nous avons entièrement confiance en leurs capacités et nous espérons voir un jour le naproxcinod sur le marché américain.
Dans ce cas de figure, cet accord pourrait alors constituer une opportunité inattendue afin d'exploiter le potentiel de ce médicament et apporter à Nicox jusqu'à 35 millions de dollars en paiements d'étapes et 7% de royalties sur les ventes futures réalisées aux Etats-Unis.
C.F. : A combien évaluez-vous les retombées financières d'une décision favorable de la FDA concernant l'approbation aux Etats-Unis du latanoprostène bunod ?
M.G. : Notre partenaire Bausch + Lomb a déjà déclaré publiquement à plusieurs reprises que les ventes futures du latanoprostène bunod pourraient atteindre plus de 500 millions de dollars aux Etats-Unis et plus d'1 milliard de dollars à l'échelle mondiale. Les paiements d'étape (jusqu'à 132,5 millions de dollars) et les royalties (de 6 à 11% des ventes) que nous pourrions recevoir de la part de Bausch + Lomb suffisent à eux seuls à justifier notre optimisme pour l'avenir de notre groupe.
C.F.: Quels marchés européens êtes-vous actuellement en mesure de pénétrer ?
M.G. : Nous avons déjà une présence directe dans les 5 plus grands marchés européens et indirecte dans une quarantaine d'autres pays grâce à notre réseau de distributeurs. Comme récemment annoncé, l'intérêt croissant pour nos activités commerciales européennes et la nécessité de libérer des ressources financières et humaines pour notre portefeuille de médicaments prometteurs développés en interne nous conduisent à examiner différentes alternatives et partenariats stratégiques qui pourraient nous permettre d'accélérer encore la croissance des ventes européennes, tout en réduisant notre consommation de trésorerie.
C.F. : Dans quelle mesure une restructuration de vos activités commerciales en Europe est-elle envisageable à ce stade de votre développement ?
M.G. : D'un côté, il apparaît que des investissements sont encore nécessaires pour permettre à nos activités commerciales européennes de devenir rentables. De l'autre, nous souhaitons investir d'avantage dans notre portefeuille de produits en développement car notre technologie donneuse d'oxyde nitrique recèle un potentiel additionnel encore largement inexploité.
Pour ces raisons, nous avons décidé de revoir nos priorités et évaluons par conséquent différentes propositions de partenariats ou de joint ventures que nous avons reçues de la part de partenaires pharma ou financiers. Cela nous permettrait ainsi de bénéficier de la croissance des activités commerciales européennes tout en réduisant significativement notre consommation de trésorerie dans ces activités pour accélérer d'autant dans nos activités à fort potentiel et à forte valeur ajoutée que sont le développement de nouveaux médicaments en ophtalmologie.
Nos chercheurs travaillent d'ailleurs déjà activement sur une deuxième génération de composés donneurs d'oxyde nitrique, dont les données encourageantes ont été présentées lors du dernier congrès annuel de l'ARVO, la plus grande conférence de recherche en ophtalmologie dans le monde. Nous nous réjouissons en particulier de la sélection des résultats du NCX 667 en tant que 'Hot Topic', une distinction accordée à très peu de présentations.
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