PARIS (Reuters) - Le Medef a condamné mercredi l'évasion fiscale illustrée par les "Paradise Papers" et souhaité une convergence fiscale dans la zone euro et une lutte renforcée contre les paradis fiscaux.
L'organisation patronale souligne dans un communiqué que "l'immense majorité" des entreprises présentes en France appliquent les règles et sont victimes "de pratiques fiscales déloyales qui faussent la concurrence", en particulier les plus petites.
"Il est normal que les entreprises s’acquittent de l’impôt et des taxes dans le pays où elles exercent leurs activités", ce qui permet de financer "les fonctions régaliennes et les infrastructures qui sont utilisées par les entreprises", écrit le Medef.
"Les pratiques mises en lumière par l’enquête sur les Paradise Papers, pour les plus extrêmes d’entre elles, ne sont pas en accord avec ce principe, même si elles ne sont pas forcément illégales", poursuit-il.
L'organisation patronale déplore "le poids excessif des prélèvements dans certains pays", qui encourage selon elle ces pratiques.
Elles ne cesseront que si les politiques fiscales convergent, si les travaux menés dans le cadre de l’OCDE sur une base internationale se poursuivent et si la lutte contre les paradis fiscaux se renforce, ajoute-t-elle.
Les "Paradise Papers" sont une masse de documents sur des opérations financières émanant du cabinet d'avocats Appleby et obtenus par le Süddeutsche Zeitung. Le journal allemand a ensuite partagé ces documents avec le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) et d'autres médias.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)