NANTES (Reuters) - La moitié des projets agricoles déposés par les zadistes de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) sont en passe d'être régularisés pour exploiter les terres dévolues au projet d'aéroport, a annoncé lundi le ministre de l'Agriculture.
"Quinze projets ont été jugés éligibles à la signature de conventions d'occupation précaire", a déclaré Stéphane Travert à Nantes au terme d'une réunion du comité de pilotage du dossier. "Ces COP seront signées dans les prochains jours."
"L'examen des [14] autres projets agricoles (…) méritent d'être approfondis pour voir dans quelle mesure ils pourraient être combinés avec d'autres projets plus aboutis", a-t-il dit.
La prochaine réunion du comité de pilotage est prévue en octobre, a précisé de son côté Nicole Klein, la préfète de la Loire-Atlantique.
Sur les trente-neuf projets présentés au total aux services de l’État, dix sont "à caractère socio-culturel" et seront "examinés à part". Les autorisations nécessaires aux projets "artisanaux" ou "commerciaux" relèveront quant à eux des collectivités locales, a rappelé le ministre de l'Agriculture, dans le cadre de l'élaboration de leur plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI).
Stéphane Travert a en revanche refusé de se prononcer sur la reprise des expulsions, renvoyant la responsabilité d'une telle décision à Edouard Philippe et Gérard Collomb.
"Il ne m'appartient pas aujourd'hui de pouvoir dire qui est expulsable ou pas", a déclaré le ministre de l'Agriculture. "Le retour à l'Etat de droit et la poursuite des procédures d'expulsions se fera dans un calendrier qui sera défini par le Premier ministre et le ministère de l'Intérieur."
Les habitants de la "zone à défendre" de Notre-Dame-des-Landes avaient pour leur part organisé un pique-nique et un rassemblement "calme et déterminé" devant la préfecture, pour s'opposer à la reprise des expulsions au terme de cette "trêve" de trois semaines.
(Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse)