LVIV/KIEV (Reuters) - Près de 200.000 personnes étaient encore prises au piège lundi dans la ville de Marioupol, assiégée par les forces russes, alors que les combats ont empêché les évacuations durant le week-end.
Les prix du pétrole ont atteint leurs plus hauts niveaux depuis 2008 dans les échanges sur les marchés asiatiques après que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a annoncé dimanche que les États-Unis et l'Union européenne envisageaient d'interdire les importations de pétrole russe.
Le Japon, participe également aux discussions entre les États-Unis et l'UE concernant l'interdiction des importations de pétrole russe, a rapporté lundi l'agence de presse japonaise Kyodo News.
L'invasion de l'Ukraine par la Russie, a provoqué l'exode de près de 1,5 million de réfugiés vers l'Union européenne, et déclenché des sanctions internationales sans précédent à l'encontre de Moscou.
La majeure partie de la population de Marioupol dort désormais dans des abris afin d'échapper depuis six jours à d'intenses bombardements par les forces russes qui l'encercle et qui ont coupé la nourriture, l'eau, l'électricité et le chauffage, selon les autorités ukrainiennes.
Les autorités ont essayé dimanche d'évacuer sans succès environ la moitié des 400.000 habitants de cette ville portuaire, le cessez-le-feu n'ayant pas été respecté.
Selon les Nations Unies, le bilan des hostilités en Ukraine s'élève à 364 morts, dont plus de 20 enfants, et des centaines de blessés, depuis que Moscou a lancé son invasion le 24 février.
L'état-major général des forces armées ukrainiennes a déclaré que les forces russes "commençaient à accumuler des ressources pour prendre Kiev d'assaut", après des jours de lente avancée sur la capitale depuis la Biélorussie.
"NON À LA GUERRE"
Le secrétaire d'État américain a déclaré que les États-Unis disposaient de rapports très crédibles d'attaques délibérées contre des civils en Ukraine, des documents susceptibles d'étayer de potentielles enquêtes sur des crimes de guerre liés aux actions de la Russie.
Le président ukrainien Volodimir Zelenski a averti les Russes qui commettraient des crimes contre des civils qu'ils finiraient par être punis.
"Il n'y aura plus de paix pour vous sur cette terre, sauf dans votre tombe", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée.
De nombreuses manifestations contre le conflit ont été organisées à travers le monde, alors que l'Ukraine a de nouveau appelé l'Occident à durcir ses sanctions contre Moscou et a demandé des armes supplémentaires, notamment des avions de fabrication russe.
Antony Blinken a déclaré que Washington réfléchissait à la manière dont elle pourrait fournir des avions à la Pologne si Varsovie décidait de fournir ses avions de guerre à l'Ukraine.
Vladimir Poutine dit vouloir une Ukraine "démilitarisée", "dénazifiée" et neutre et a comparé les sanctions occidentales "à une déclaration de guerre".
La Nouvelle-Zélande a annoncé lundi des sanctions contre la Russie, précisant qu'elle empêcherait les yachts, les navires et les avions russes d'entrer dans ses eaux ou son espace aérien.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a exhorté la Chine à se joindre aux efforts visant à arrêter l'invasion russe de l'Ukraine, ajoutant que le monde risquait d'être remodelé par un "arc d'autocratie".
Les sanctions occidentales ont poussé de nombreuses entreprises à suspendre leurs investissements en Russie, tandis que des banques russes ont été exclues des systèmes de paiement financiers mondiaux, ce qui a provoqué la chute du rouble et une augmentation des taux d'intérêt russes.
Les entreprises chinoises n'ont toutefois fait aucune annonce concernant le conflit.
(Reportage rédactions de Reuters, rédigé par Humeyra Pamuk et Stephen Coates; version française Camille Raynaud)